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Évasion

Le barrage de Contra. cet ouvrage qui attire les touristes

Le barrage de Contra, dans le Val Verzasca, a servi de décor au film GoldenEye et attire de nombreux touristes. Son vidage en début d’année, largement médiatisé, a été un gros coup de pub


Amédée Hirt

Amédée Hirt

13 septembre 2022 à 15:48

Tessin» Si vous avez le vertige, abstenez-vous de regarder en bas. L’écho qui résonne est celui des cris des téméraires qui se jettent dans le vide en hurlant à la mort. Nous sommes sur le dessus du barrage de Contra, dans le Val Verzasca, au Tessin. C’est ici même que Pierce Brosnan, alias James Bond, a fait un saut spectaculaire dans le film GoldenEye (1995). En ce lieu, les amateurs de bungy jumping peuvent y faire le saut classique, la tête en avant («idéal pour les débutants»), le saut par-derrière («pour les nerfs solides») ou encore, le saut nocturne, sous les étoiles («magique»).

L’endroit grouille de touristes et une ambiance de fête règne

L’endroit grouille de touristes et une ambiance de fête règne. Les visiteurs se prennent en photo autour de la buvette, d’où provient de la musique à plein volume. Nous passons notre chemin, traversant le pont que constitue le dessus du barrage, haut de 220 mètres et large de 380 mètres. Derrière nous, entre les forêts de châtaigniers des deux côtés de la vallée, s’étend le bassin hydroélectrique de Vorgono. Un panneau explicatif indique que celui-ci produit 230 gigawattheures d’électricité chaque année, satisfaisant les besoins en énergie de 60 000 foyers.

Le lac a été vidangé

Fin 2021, le lac du barrage a commencé à être vidé pour des travaux de manutention. Au début du printemps, ses quelque 85 millions de mètres cubes d’eau étaient complètement évacués. L’absence d’eau a dévoilé un paysage lunaire, permettant de découvrir les vestiges d’il y a quelques siècles, ensevelis il y a soixante ans, lorsque la digue a été construite, entre 1960 et 1965. Ce voyage dans le temps a permis aux visiteurs de découvrir l’ancienne route de la vallée, longue de quatre kilomètres, un pont en pierre, intact, et les fondations des petites maisons qui constituaient à l’époque le hameau de Pioda. Vingt-cinq personnes y vivaient et il comptait une poste, un restaurant, une menuiserie et une pompe à essence.

Au magasin posté au début du barrage, on trouve des gourdes, des porte-clefs, des éventails décorés de croix blanches, d’edelweiss et de vaches, mais aussi du sel et du poivre de la vallée, des mélanges de fleurs comestibles de la région. La tenancière affirme que le vidage du bassin a attiré énormément de monde – «on a ouvert cinq semaines en avance sur le calendrier» – et que les touristes ont continué à affluer sur le barrage, le beau temps aidant.

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