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Nature

Cinq idées reçues sur le moustique

Difficile à défendre, cet insecte est toutefois important pour le fonctionnement des écosystèmes


15 juillet 2022 à 20:29

Nature (6/6) » Victimes de leur mauvaise réputation, plusieurs animaux subissent notre courroux.

Or, les crimes dont on les accuse sont exagérés, voire carrément infondés. Dernier volet avec le moustique.

 

 

1. Tous les moustiques piquent?

La Suisse compte 35 espèces de moustiques indigènes et trois exotiques, dont le fameux moustique tigre. Tous piquent pour se nourrir de sang animal et humain. Enfin, environ 50% d’entre eux, puisque seules les femelles sont friandes d’hémoglobine, contrairement aux mâles qui sont végétariens. Fraîchement fécondées, les mères ont envie de se gaver, non pas de fraises, mais de sang. Les protéines ainsi prélevées permettent d’engendrer des œufs résistants. A noter que la grande et maladroite tipule, aussi appelée «cousin», n’est pas un moustique au sens strict comme on a tendance à le croire et qu’il ne pique pas.

Seules les femelles sont friandes d’hémoglobine, contrairement aux mâles qui sont végétariens

 

2. Il ne sert à rien?

Erreur! Cette prétendue invention diabolique de la nature est un maillon essentiel dans les chaînes alimentaires. A l’état de larve et de nymphe, alors qu’il se développe encore à la surface de la mare, il remplit la panse des tritons, des larves de libellules et de bon nombre de poissons. Les plantes carnivores aussi en sont friandes. Adulte, il est capturé par des oiseaux, chauves-souris, amphibiens et araignées. De plus, contrairement à Madame, Monsieur préfère le nectar des fleurs au sang. En butinant, il participe activement à la pollinisation des plantes. Enfin, les larves se nourrissent en filtrant les milieux aquatiques avec une grande efficacité: deux litres par larve et par jour!

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