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Les truites de la Gruyère certifiées et vitaminées

Les poissons de la pisciculture de la Gruyère, à Neirivue, sont reconnus pour leur teneur en vitamine D par la Fondation suisse de nutrition et santé.

Yves Sailleau est responsable de la production de la pisciculture de la Gruyère, où 400 000 truites arc-en-ciel frétillent dans 25 bassins. © Charly Rappo

14 janvier 2024 à 17:10

Temps de lecture : 1 min

Pisciculture » Des mouvements rapides agitent la surface de l’eau. C’est l’heure du nourrissage automatique à la pisciculture de la Gruyère, où 400 000 truites arc-en-ciel frétillent dans 25 bassins. L’an dernier, la pisciculture de Neirivue a vendu 130 tonnes de poisson. «Cela correspond à 10% de la production nationale de truite», indique Yves Sailleau, responsable de production. En matière nutritionnelle, ces poissons d’élevage n’ont pas à rougir devant leurs congénères marins. Car si le saumon et la sardine sont réputés riches en vitamine D, c’est aussi le cas de la truite arc-en-ciel. Celles de Neirivue sont même certifiées par la Fondation suisse de nutrition et santé (SNHf), avec qui la pisciculture de la Gruyère collabore sur un projet de recherche. Mandatée par la Confédération, cette fondation d’utilité publique s’est mise en quête de trouver des aliments locaux contenant cette précieuse vitamine, essentielle à la santé des os, au développement musculaire et au fonctionnement du système immunitaire.

La moitié des besoins

En été, le corps humain synthétise la vitamine D par exposition de la peau au soleil. Il en est tout autrement en hiver, lorsque la quantité d’UV diminue. «C’est le cas en Suisse, où le déficit en vitamine D peut toucher entre 40 et 50% de la population», indique Serge Rezzi, directeur du SNHf. En matière de vitamine D, les poissons gras des mers froides ont la réputation d’en contenir beaucoup. «Il y a pas mal de croyances et personne ne s’était intéressé jusque-là aux apports locaux en vitamine D.» L’équipe de recherche a analysé la teneur en vitamine D de poissons d’aquaculture et de poissons sauvages des lacs Léman, de Neuchâtel et de Joux.

Des analyses ont été menées dans plusieurs piscicultures du pays. Celle de la Gruyère est la seule à être allée jusqu’au bout de la certification. «Nous avons trouvé un partenaire intéressé à la recherche et avec qui nous nous sommes rencontrés au niveau des valeurs», explique Serge Rezzi. La teneur en vitamine D des poissons est mesurée régulièrement tout au long de l’année: «La pisciculture nous envoie des filets de truite, qui sont analysés en laboratoire.» Si des petites variations s’observent en cours d’année, les analyses menées depuis deux ans ont confirmé que la truite de Neirivue est une source fiable de vitamine D. Un filet de 100 grammes contient en moyenne 8 microgrammes (μg) de vitamine D, de quoi couvrir la moitié des besoins journaliers recommandés (15 μg jusqu’à 60 ans et 20 μg dès 60 ans).

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