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Fribourg. Le funiculaire fête ses 125 ans

Le funiculaire de Fribourg fête ses 125 ans d’existence. Ce joyau technique a une particularité: il fonctionne grâce aux eaux usées, ce qui en fait une curiosité européenne.

Le funiculaire de Fribourg fonctionne toujours sur le principe d’origine. Il nécessite la présence d’un conducteur durant chaque trajet. © Jean-Baptiste Morel

3 février 2024 à 16:05

Temps de lecture : 1 min

C’est une curiosité! Le funiculaire de Fribourg aurait une particularité unique en Europe: «Il fonctionne avec les eaux usées, donc l’eau des toilettes. Le principe était avant-gardiste à l’époque, et maintenant, il est dans l’air du temps avec l’écologie», explique Philippe Schmutz, suppléant au chef technique du funiculaire, qui précise que l’engin avait des cousins au Mont-Pèlerin ou à la butte Montmartre. «Mais ceux-ci ne sont plus de ce monde», souffle-t-il.

Cette année, la vénérable machine fête ses 125 ans. Les Transports publics fribourgeois (TPF), qui assurent l’exploitation, ainsi que l’Agglomération de Fribourg, co-commanditaire de l’offre de transports publics urbains, ont présenté le programme des festivités vendredi lors d’un point presse (voir ci-après). L’événement a été suivi par l’inauguration d’une plaque commémorative, en présence de membres du Conseil communal de la Ville de Fribourg.

Réservoir sous la place Python

Mais concrètement, comment le contenu de nos cuvettes finit-il dans les réservoirs installés sous les deux cabines du funiculaire? Pincez-vous le nez et ouvrez les oreilles: «Un système dévie l’eau des égouts à la rue de l’Abbé-Bovet pour l’acheminer jusqu’à un réservoir situé sous la place Georges-Python, d’environ 11 mètres de diamètre, 5 mètres de haut et 150 000 litres de capacité. Un petit muret retient le papier toilette, sinon, les conduites du funiculaire se boucheraient. Puis un tuyau passe sous la route des Alpes et aboutit à la station supérieure. Quand une cabine arrive, un trou de remplissage permet d’y déverser les eaux usées», explique Philippe Schmutz. C’est ce poids qui fait descendre la cabine et monter sa jumelle grâce au câble qui les relie.

Le réservoir sous la place Georges-Python est régulièrement vidé et nettoyé. «Nous avons des manivelles pour ouvrir les vannes, mais il y a parfois des pannes, et dans ce cas, il faut descendre dans le trou. Je vous rassure, on voit la «benzine» mais on n’a pas contact avec. Et comme je fais ça depuis 20 ans, je ne sens presque plus rien», révèle le suppléant. Quant aux effluves si caractéristiques, elles s’échappent lorsque l’eau usée rentre dans les réservoirs sous les cabines.

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