Tous les candidats au National s’engagent à défendre la péréquation

Elections fédérales » Les cantons suisses sont solidaires financièrement. Les plus riches redistribuent une partie de leurs revenus aux plus pauvres. Fribourg, qui fait partie de la seconde catégorie, touche entre 500 et 600 millions de francs chaque année de la péréquation financière intercantonale. Cela représente environ 15% sur un budget de 4 milliards. Occasionnellement, le canton perçoit également une part au bénéfice de la Banque nationale suisse (BNS). Cette double dépendance inquiète particulièrement le Grand Conseil fribourgeois. Si ces montants venaient à manquer, certains services à la population pourraient être remis en cause.

Parmi les candidats interrogés au Conseil national, tous ont la volonté de préserver la péréquation financière intercantonale. «La défense des intérêts financiers du canton est une mission essentielle de la délégation fribourgeoise aux Chambres fédérales. Cette péréquation, nous en avons besoin. C’est le cœur de notre système confédéral», résume la sortante centriste Christine Bulliard-Marbach.

La socialiste Ursula Schneider Schüttel, également sortante, se dit particulièrement attentive aux critères sur lesquels se base la péréquation. «Mais il ne faut pas être non plus trop dépendant de ces montants et espérer que les autres cantons vont toujours payer la même chose.» Si les critères devaient évoluer, la conseillère nationale serait particulièrement attentive à la prise en compte de la croissance démographique.

«Un impact terrible»

«C’est clair qu’une détérioration importante des montants de la péréquation aurait un impact terrible sur Fribourg», s’inquiète Claude Brodard. Il note que l’enveloppe devrait rester stable jusqu’en 2030. En tant que libéral-radical, il mise sur la responsabilité du canton. «Pour moi, la gestion des ressources par le canton entre 2024 et 2031 sera déterminante. Fribourg devrait adopter un système de provisionnement.»