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Les élections fédérales de 2023

Elections fédérales. quelle place pour les requérants?

Les demandes d’asile sont en augmentation. Cinq candidats s’expriment sur l’accueil en Suisse

Après avoir hébergé des soldats, la Poya sert de Centre fédéral provisoire pour l’accueil de requérants. © Alain Wicht

14 septembre 2023 à 23:30

Temps de lecture : 1 min

Y aura-t-il suffisamment de places d’hébergement pour les requérants? Tablant sur une hausse des arrivées, la Confédération compte sur les cantons pour trouver de nouveaux lieux d’accueil. Fribourg a fait sa part en annonçant début septembre que le Centre fédéral provisoire de la Poya, doté de près de 500 lits, pourra être utilisé trois mois de plus, jusqu’à fin mars 2024. Et après? Les candidats au Conseil national ne tirent pas tous à la même corde.

L’Union démocratique du centre (UDC) se distingue depuis longtemps par ses positions très fermes. Flavio Bortoluzzi craint que la situation ne devienne explosive. «Prolonger l’utilisation de la Poya pour y héberger des requérants n’est pas une bonne idée. Le site est trop proche de la ville, notamment des écoles fréquentées par des jeunes filles», déclare le candidat UDC, ajoutant qu’à quelques kilomètres de là, le centre fédéral installé à la Gouglera, sur la commune de Chevrilles, pose également des problèmes d’incivilités, notamment dans les transports publics. «Mais personne n’en parle», regrette-t-il.

«Un lit et puis rien»

Autre bord politique, autre approche. La socialiste Nicole Tille défend sa ministre, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider, en charge de l’asile. «Elle proposait l’achat de containers pour les installer sur des terrains de l’armée. C’était une solution clés en main pour un montant raisonnable. La droite n’en a pas voulu. Elle a préféré entraver son action pour pouvoir ensuite parler de chaos», critique-t-elle. La spécialiste en communication n’est cependant pas favorable aux grands centres fédéraux, tels qu’ils fonctionnent. «On ne cesse de demander aux requérants de s’intégrer, mais on ne donne pas les outils. On leur met à disposition un lit, mais pour le reste, ils sont livrés à eux-mêmes et manquent cruellement d’accompagnement». La socialiste compare l’accueil des requérants à celui réservé aux Ukrainiens. «Les Ukrainiens peuvent travailler, suivre des cours de langue, bénéficier d’un logement, suivre une formation. C’est bien la preuve que c’est possible, que ça fonctionne. Alors pourquoi laisser à l’écart de la société d’autres personnes qui demandent la même protection?» s’interroge-t-elle.

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