Quatre regards sur le district du Lac

Elections cantonales » Le «châtelain» de Morat s’en va. Après plus de 25 ans à occuper les lieux pour l’exercice de sa fonction, le préfet libéral-radical du Lac Daniel Lehmann ne briguera pas un sixième mandat. Quatre candidats sont en lice pour les élections du 7 novembre prochain, en vue de lui succéder.

Il s’agit du chef d’entreprise Christoph Wieland, qui maintiendrait ainsi l’assise libérale-radicale, de l’ex-journaliste et UDC Jean-Claude Goldschmid, de la juriste, députée et nouvelle conseillère communale moratoise socialiste Julia Senti et, enfin, du vert’libéral et job coach Marcel Burkhardt.

Ni les Verts du Lac, ni le PDC-Le Centre du district du Lac ne présentent de candidat propre. Mais le PDC-Le Centre se rallie au choix du PLR Lac et soutient la candidature de Christoph Wieland (La Liberté des 19 août et 23 juin). Tandis que les Verts du Lac appuient celle de Julia Senti, comme le confirme Pascal Känzig, coprésident de la section. S’ils présentent des profils ainsi que des âges variés, soit de 32 ans pour Julia Senti à 57 ans pour Marcel Burkhardt, les candidats se retrouvent sur certains points.

La diversité linguistique et confessionnelle du Lac, en particulier le bilinguisme, est unanimement considérée comme un atout. Le tourisme et les événements culturels font aussi la richesse du district et contribuent à son attractivité. Mais il s’agira en la matière de veiller à développer les activités hors de Morat et pallier le creux de l’hiver.

Le district leur réserve également de nombreux défis. Parmi lesquels la délicate question de l’avenir de l’HFR Meyriez-Murten: faut-il maintenir ce site de proximité dans le contexte des coûts croissants de la santé? Ce alors même que les Lacois germanophones semblent le bouder?

Quant au Plan directeur régional, il joue un rôle clé pour l’avenir économique du district. Il vise notamment à ménager des zones pour les futures industries, densifier, coordonner urbanisation et transports, et renforcer la région dans son rôle charnière au niveau intercantonal, entre Fribourg, Berne et Neuchâtel. Mais ce développement doit aussi tenir compte des enjeux environnementaux et agricoles.

Enfin, autre enjeu non négligeable, celui des fusions. Morat ne cesse de grandir après plusieurs mariages successifs. Dont les derniers en date, qui seront célébrés le 1er janvier 2022, avec Galmiz et Gempenach ainsi que l’ex-bernoise Clavaleyres.

Poursuivre sur cette lancée est une nécessité, selon certains des candidats, afin de diminuer les coûts ou régler des problèmes administratifs. Mais il s’agira de veiller également à préserver l’autonomie et l’identité des différentes communes.

Tour d’horizon de quatre visions différentes pour l’avenir du district du Lac.