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Philippe Demierre sur la hausse des primes-maladie. «Cette augmentation n’est pas admissible»

Conseiller d’Etat en charge de la Direction de la santé et des affaires sociales, Philippe Demierre réagit à la hausse de 9,8% en moyenne annoncée pour les assurés Fribourgeois


François Tardin

François Tardin

26 septembre 2023 à 21:54

Temps de lecture : 1 min

Assurances » Les primes-maladie des Fribourgeois vont bondir de 9,8% en 2024 pour atteindre mensuellement 411,4 francs dès 26 ans. Du jamais vu depuis les 10% de 2010.

Par rapport aux autres cantons romands, cette hausse est la plus importante après celle de Vaud (+10,1%), même si la prime moyenne fribourgeoise mensuelle toutes catégories d’âge confondues reste parmi les plus basses. Le canton a peu de leviers à disposition, déplore Philippe Demierre, conseiller d’Etat en charge de la Direction de la santé et des affaires sociales (DSAS).

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Comment expliquez-vous une telle explosion des primes-maladie dans le canton ?

Philippe Demierre : Cette hausse peut s’expliquer notamment par un effet de rattrapage et une augmentation des cout de la santé. Ce dernier est principalement dû à une sous-estimation des coûts pour l’année en cours, aux pertes enregistrées sur les marchés des capitaux et au fait que de nombreuses personnes assurées ont changé d’assurance-maladie, ce qui est en principe souhaitable mais a engendré une baisse des recettes des primes. Cette augmentation n’est pas admissible et grève de manière importante les budgets des ménages, surtout si l’on pense à toutes les autres augmentations auxquelles les personnes se retrouvent confrontées: tarifs de l’électricité, alimentation, loyers…

Pourquoi le canton n’a-t-il pas réussi à mieux juguler cet envolée des coûts ?

Notre marge de manoeuvre est réduite. C’est par exemple le cas avec les prix des médicaments. De manière générale, cela se joue beaucoup au niveau de la Confédération. De plus, les informations que nous recevons de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) ne permettent pas de piloter efficacement le système de santé. Si l’augmentation de primes sera compensée pour les personnes subventionnées, il faut élargir le cercle des bénéficiaires à celles qui sont à la limite, les working poor.

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