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Guerre en Ukraine, un an après

Michel Duclos. «Un ressentiment envers l’Occident qui s’aggrave»

Pour Michel Duclos, la guerre en Ukraine a aggravé le ressentiment des puissances émergentes


Raphaël Kadishi

Raphaël Kadishi

23 février 2023 à 23:23

Temps de lecture : 1 min

Géopolitique » Le reflux de la pandémie de Covid il y a un an avait fait naître l’espoir d’un monde d’après. La guerre en Ukraine nous a renvoyés à un monde d’avant, celui qui ne devait survivre que dans les livres d’histoire: une dynamique de guerre froide sur fond de menace nucléaire. La déflagration a accéléré le glissement des plaques géopolitiques vers une configuration bipolaire: un camp pro-ukrainien et un camp eurasien.

Quand il lit entre ces lignes qui bougent, Michel Duclos, ancien ambassadeur de France en Suisse et en Syrie, y voit une nouvelle étape dans ce qu’il appelle «la désoccidentalisation du monde» en cours depuis au moins la crise financière de 2008. Ce conseiller spécial à l’Institut Montaigne de Paris et directeur de l’ouvrage Guerre en Ukraine et nouvel ordre du monde (Ed. de L’Observatoire) analyse cette tectonique.

Quels bouleversements dans l’ordre mondial a entraîné la guerre en Ukraine?

Michel Duclos: Dès la première crise ukrainienne de 2014, en pleine guerre en Syrie, les positions étaient déjà en place. Cependant, l’invasion russe de  2022 a entraîné un durcissement de l’opposition entre l’est et l’ouest avec une partie tierce qui a adopté une attitude plus ou moins neutre. Le clivage est-ouest recouvre au moins en partie le clivage entre les démocraties libérales et les régimes autoritaires. De ce point de vue, nous sommes revenus à une situation de guerre froide mais il y a des différences importantes avec le bras de fer de l’époque entre les Etats-Unis et l’URSS.

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