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Guerre en Ukraine, un an après

La Suisse soutient l’Ukraine à l’ONU

En votant une résolution condamnant Moscou, la Confédération se range aux côtés de 140 autres pays


Raphaël Kadishi

Raphaël Kadishi

24 février 2023 à 23:50

Temps de lecture : 1 min

Guerre en Ukraine » Aux côtés de 140 autres Etats, la Suisse a voté jeudi en faveur d’une résolution de l’Assemblée des Nations unies concernant la guerre en Ukraine (32 abstentions et sept rejets). Le texte exige notamment «que la Fédération de Russie retire immédiatement, complètement et sans condition toutes ses forces militaires du territoire ukrainien à l’intérieur des frontières internationalement reconnues du pays, et appelle à une cessation des hostilités». Le conseiller fédéral Ignazio Cassis, en charge du Département des affaires étrangères, a condamné fermement «l’agression russe» en Ukraine et proposé une réunion en lien avec les Conventions de Genève. Au parlement, des élus membres de la commission de politique extérieure réagissent.

1 Fallait-il accepter la résolution?

Pour la conseillère nationale Brigitte Crottaz (ps, VD), pas de doute, la Suisse «se devait» de voter la résolution. «Un retrait des troupes russes permettrait d’entamer des négociations concernant la Crimée et le Donbass.» Même son de cloche auprès de son collègue Laurent Wehrli (plr, VD): «Un pays en attaque un autre et viole la Charte de l’ONU ainsi que l’ordre international. Il faut dénoncer cela avec vigueur!»

Pour Nicolas Walder (verts, GE), la Suisse, comme 140 autres Etats, demande simplement à la Russie de respecter le droit international et de rapatrier ses soldats à l’intérieur de ses frontières. «Là également, Berne se devait de se ranger du côté du droit international et des valeurs qui l’animent.»

Si l’UDC Andreas Aebi (BE), président de la Délégation suisse auprès de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), salue le vote suisse, son collègue de parti Franz Grüter n’est pas du même avis. «En étant élue au Conseil de sécurité de l’ONU – ce que je déplore –, la Suisse se trouve face à un dilemme. Elle ne peut plus se comporter en tant qu’Etat neutre et a donc suivi le mouvement en acceptant la résolution. Il aurait été préférable qu’elle s’abstienne, afin de se garder la possibilité d’être un jour médiatrice dans ce conflit», argumente celui qui préside la commission de politique extérieure du Conseil national.

2 Cassis devait-il condamner Moscou?

Le jour du vote, Ignazio Cassis tenait un discours condamnant fermement «l’agression russe». Une position «sans ambiguïté» saluée par Nicolas Walder. Pour Brigitte Crottaz, «c’est un acte courageux qui correspond à nos valeurs et qui reflète la position majoritaire des membres des commissions des affaires extérieures du Parlement fédéral».

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