Menace de conflit direct avec l’Otan
Le numéro deux de la diplomatie russe a tenu un discours alarmant à Genève sur la guerre en Ukraine
Guerre en Ukraine, un an après
La guerre en Ukraine a refroidi bon nombre d’entreprises suisses. Sur la cinquantaine de grandes sociétés helvétiques présentes en Russie, 18 se sont retirées de ce marché, selon le décompte du professeur Jeffrey Sonnenfeld de l’Université de Yale.
Partager
Aurélie Yuste
21 février 2023 à 13:57
Parmi ces entreprises, figurent notamment ABB, Holcim, Sulzer et Lindt & Sprüngli. Dans le détail, 14 firmes suisses ont suspendu leurs activités en Russie, 9 ont considérablement réduit la voilure et 4 n’ont pratiquement rien changé. C’est le cas d’EMS-Chemie. Dans la presse dominicale, sa directrice, Magdalena Martullo-Blocher, s’est justifiée: «Je ne veux pas laisser les usines à l'Etat russe.»
18 sur 50
entreprises suisses en Russie se sont retirées du marché
La plupart des multinationales helvétiques ont mis à l’arrêt leurs affaires en Russie, peu après le début des hostilités. ABB a par exemple cessé de prendre de nouvelles commandes dans le pays en mars dernier. Depuis, la majorité des employés sur place, au nombre de 750, ont été mis en congé. Le retrait de ce marché a coûté 57 millions de francs au géant zurichois de l’ingénierie qui compte 105’000 collaborateurs à travers le monde. Autre grand groupe basé dans le canton de Zurich, autre stratégie: Bucher Industries poursuit ses activités en Russie de manière restreinte. Le fabricant y déploie ses services de maintenance sur machines agricoles. Il s’agit pour lui de soutenir l’approvisionnement alimentaire du pays.
Dans la foulée de l’invasion russe, Geberit et Logitech ont eux interrompu leurs activités dans cette région du monde. Le cimentier Holcim y a lui cédé ses activités à la direction locale.
Des difficultés dans les chaînes d’approvisionnement poussent ces sociétés à jeter l’éponge, tout comme les sanctions internationales. Sans oublier le risque de réputation. Les rares multinationales suisses encore présentes en Russie se font d’ailleurs très discrètes. Un porte-parole de Nestlé confirme que le groupe y a recentré ses opérations sur les biens de consommation courante. «Nous avons cessé toute publicité dans le pays. Nous y avons également suspendu les investissements. Nous continuons néanmoins à remplir nos obligations envers les employés», précise-t-il. Avant le début de la guerre, l’entreprise employait 7000 collaborateurs sur 6 sites de production. Le chocolatier zurichois, Barry Callebaut, est lui aussi présent en Russie.
Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus
Le numéro deux de la diplomatie russe a tenu un discours alarmant à Genève sur la guerre en Ukraine
En votant une résolution condamnant Moscou, la Confédération se range aux côtés de 140 autres pays