Charmey. une exposition autour de la poétesse charmeysanne Eléonore Niquille

Charmey » C’est une sorte de portrait chinois d’Eléonore Niquille, poétesse et romancière charmeysanne. Une évocation des thèmes qui traversent son œuvre, une interprétation de son travail par cinq artistes fribourgeois. Avec Entre-visions, le visiteur découvre ou redécouvre l’écrivaine dans une magnifique et dense exposition présentée actuellement au Musée de Charmey.

Et s’il ne connaît pas ses textes, il aura résolument envie de s’y plonger (lire ci-dessous) car c’est une auteure «qui a eu peu de reconnaissance de son vivant et à titre posthume» comme l’a souligné Maude Visinand, conservatrice par intérim de l’institution gruérienne lors de la présentation à la presse.

«C’est une auteure qui a eu peu de reconnaissance de son vivant et à titre posthume»
Maude Visinand

Eléonore Niquille est née en Russie en 1897 et est morte en 1957 à Berne. Son père, Aloys, était le précepteur des neveux du Tsar, Nicolas II. Elle a connu une révolution, deux guerres mondiales et l’exil. A 8 ans, elle s’est ainsi retrouvée à Charmey, un village qu’elle appréciait peu au départ. Ce déracinement qui traverse son œuvre a guidé Marion Canevascini, qui a représenté en tricot une main agrippant une plante aux racines tombantes. A côté, ses mailles sont devenues un œil pleurant des petites gouttes salées pouvant s’agrandir en un océan de chagrin.