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Scènes

Trois fois Figaro pour la première saison d'Anne Schwaller au théâtre des Osses

La saison 2023-2024 sera la première de la nouvelle directrice

Anne Schwaller, lors de la présentation de saison publique et, derrière elle, l'auteur fribourgeois Eric Bulliard.

6 juillet 2023 à 15:35

Givisiez » Anne Schwaller imprime sa marque, rigoureusement. La metteuse en scène et nouvelle directrice du centre dramatique fribourgeois affiche des ambitions élevées pour son premier mandat de trois ans à la tête du Théâtre des Osses. Chacune de ses trois prochaines saisons se déclinera autour d’un fil rouge: manière d’afficher un désir fort de cohésion artistique, même si les époques traversées vont du XVIIIe au XXIe siècle.

Il y aura du théâtre «classique» toujours, bien sûr, mais aussi des textes contemporains. Anne Schwaller a confié un mandat d’écriture à Eric Bulliard, journaliste à La Gruyère et auteur de deux romans plusieurs fois primés, L’adieu à Saint-Kilda et La Cabine: il imaginera le troisième épisode d’un cycle autour du personnage de Figaro. En 2023-2024, la nouvelle directrice proposera ainsi trois productions maison, Le Barbier de Séville de Beaumarchais, Figaro Divorce d’Ödon von Horvath et, précisément, Si c’est un garçon, on l’appellera Figaro d’Eric Bulliard.

Cette succession de trois rendez-vous «qui ont du sens les uns par rapport aux autres, je trouve que c’est une façon de mettre en pratique la spécificité d’un théâtre de création», motive Anne Schwaller. Un théâtre où la fabrication des décors et des costumes, la création des lumières, les répétitions, etc. se font toutes sur place, à Givisiez. Les spectacles sont destinés à être plusieurs semaines à l’affiche, y compris lors de représentations scolaires. Ils offrent à la même équipe de comédiennes et comédiens, dans un esprit de troupe, un contrat de plusieurs mois.

Scénographie commune

Figaro donc est un personnage particulièrement intéressant parce que «les auteurs se le réapproprient», motive Anne Schwaller. «Le Figaro de Beaumarchais est une comédie époustouflante et tourbillonnante.» Il a été créé en 1775 «avec la nécessité de faire rire». Plus encore que le propos révolutionnaire voire féministe du Barbier de Séville, c’est le rire de cette pièce que la metteuse en scène veut défendre en ouverture de saison et au tout début de son mandat, dès le 14 septembre: «Est-ce qu’on peut se permettre de faire rire aujourd’hui? C’est pour moi aussi une manière de faire la fête.» Et d’écouter la musique de Rossini et de Mozart, qui ont tous deux consacré un opéra au personnage.

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