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Scènes

Marthe Keller jouera sur les planches de Nuithonie

Dirigée par Sandra Gaudin, la grande actrice joue dans Who plays Who, spectacle inspiré d’une pièce de John Cassavetes. Entretien avec sa metteuse en scène.

Marthe Keller est la Femme mystère… Dans son sac: huit millions de dollars. © Samuel Rubio

10 novembre 2023 à 17:05

Temps de lecture : 1 min

Théâtre » Huit millions de dollars casés dans des sacs de course remplis à ras bord! Marthe Keller les trimballe sur scène. On la croit donc matériellement riche, mais on comprend très vite que sa richesse vient de l’imaginaire foisonnant de son personnage, où évoluent des êtres saugrenus, à son image. Le cinéaste américain John Cassavetes l’a appelée A woman of mystery dans sa pièce éponyme créée dans les années 1980 à Hollywood, au moment où fleurit sur les scènes européennes un certain théâtre de l’absurde dont les meilleurs tenants ont pour nom Ionesco, Copi, Roland Dubillard…

Cassavetes était-il alors influencé par ces dramaturges? Probablement. La Femme qu’il invente cristallise la folie douce des autres personnages de la pièce: la chanteuse, le barman, le vieux mafieux, le playboy, l’astrologue… C’est la Vaudoise Sandra Gaudin qui met en scène ce texte auquel elle donne une couleur tragicomique. Son spectacle, créé à l’Octogone de Pully le mois dernier, est accueilli à Nuithonie à partir du 16 novembre. Entretien.

Qu’est-ce qui vous a menée vers Marthe Keller?

Sandra Gaudin: Sa personnalité, son charisme et son grand parcours cinématographique qui lui donne de l’étoffe. Mais bon, c’est elle qui un jour m’a soufflé l’idée de lui trouver un texte à interpréter, qui sorte de l’ordinaire. Elle en avait un peu marre d’être confinée dans des rôles de «bourgeoise Armani», comme elle dit. J’ai donc cherché une pièce qui tourne autour des thématiques sur lesquelles je travaille en ce moment: l’illusion et son contraire la réalité, le jeu de rôle, l’apparence, le masque social… Une somme de réflexions que j’avais abordées déjà dans mes spectacles précédents, Le Balcon de Jean Genet et Le cabaret des réalités.

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