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Culture

Plus de 40 expositions à découvrir aux Rencontres photographiques d'Arles

Les incontournables Rencontres photographiques d’Arles célèbrent Un état de conscience avec plus de quarante expositions à découvrir. Petit aperçu

Zofia Kulik, Splendeur de moi-même, épreuves gelatino-argentiques (2007). © Avec l’aimable autorisation de l’artiste / Persons Project

19 août 2023 à 01:15

France » Depuis 1970, Arles, ville d’art, s’est progressivement imposée comme l’un des rendez-vous incontournables de l’image. Les Rencontres proposent cette année une programmation d’une ­richesse rare et bien équilibrée. Soit 45 expositions entre grands noms de la photo, découvertes et collaborations ­permettant de poser un regard conscient sur l’état de la photographie mondiale. De l’hypermoderne bâtisse Luma aux multiples églises ­patinées provoquant des chocs scénographiques dont seule Arles a le secret, les heureuses surprises sont au rendez-vous.

Dans la chapelle du Museon ­Arlaten, l’exposition Lumières des Saintes et son beau livre éponyme doré racontent l’histoire du pèlerinage annuel de mai, dit «des gitans», aux Saintes-Marie-de-la-Mer, en ­Camargue, pour honorer leur patronne, sainte Sara. Si une vingtaine de regards différents à travers les âges se sont posés sur cet événement éminemment photogénique, c’est un rendu tout en continuité que l’on constate, tant l’énergie qui auréole ces populations suscite des instants comme iconiques: veillées aux candélabres, empilement d’ex-voto, processions à la mer, immersions rituelles…

Un programme d’une ­richesse rare et bien équilibrée

Les scènes d’intimité surtout, ces siestes langoureuses sur fond de motifs fleuris, ces visages burinés de femmes en poses de noblesse de danse ou de chant, la multiplicité en mouvement des groupes, et les regards d’enfants frondeurs témoignent de la force, et la dureté aussi, d’une identité en survivance, vouée à nomadiser dans des frontières, territoriales ou symboliques, qui ne cessent de se restreindre.

L’élaboration des univers

Ailleurs, dans les baraquements à l’ambiance méditerranéenne de La Croisière, Ne m’oublie pas expose les archives photographiques du Studio Rex de Marseille. Implanté dans le ­populaire et métissé quartier de Belsunce, au cœur de la cité ­phocéenne, c’est une véritable galerie de portraits intimes de la réalité migratoire des années 1970 et 1980 en France, soit ­autant de poses souvenir scénographiées, quasi rituelles, et petits théâtres familiaux pour échanges épistolaires, une ­définition de soi par soi et pour soi, loin des clichés exotisants coloniaux, et ici aussi d’une beauté fulgurante sublimée par la répétition.

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