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Culture

Au Centre Paul Klee, Miró est un autre

Loin du doux surréalisme qui l’a fait connaître, le peintre catalan est à redécouvrir en son œuvre tardive et véhémente dans l’institution bernoise


3 février 2023 à 09:58

Beaux-arts » Dans tous les grands musées du monde, l’inévitable shop fleurit de nénuphars sur parapluies, de tournesols sur coque de smartphone, de Jocondes sur foulard de soie et autres gadgets ornementés par Joan Miró.

Voilà l’artiste de carte postale, rassurant en son onirisme tranquille, qui fait de beaux mugs, de belles housses de coussins, de beaux posters à afficher dans la cuisine.

Puis l’on entre dans l’immense volume du Centre Paul Klee de Berne… et c’est un univers en explosion! Eclaboussures, noirs profonds, vides abyssaux, toiles lacérées ou brûlées, tapisseries maculées, gestes bruts et force vive. Miró est un autre? «Nous avons effectivement voulu montrer une face méconnue de cet artiste très connu, en nous concentrant sur l’œuvre tardive, nourrie d’une énergie expressive très forte», confirme Fabienne Eggelhöfer, commissaire de ces Nouveaux horizons qui s’ouvrent entre Berne, Barcelone et Majorque.

«Nous avons voulu montrer une face méconnue de cet artiste très connu»
Fabienne Eggelhöfer

«Assassiner la peinture»

Car cette grande exposition, qui réunit 73 œuvres des dernières décennies créatrices de l’artiste catalan, pour la plupart jamais montrées en Suisse, procède d’un échange entre l’institution bernoise et la Fundació Joan Miró de Barcelone, laquelle souhaitait pour sa part honorer Paul Klee. «Nous nous sommes donc prêté les tableaux, et avons également partagé nos expertises respectives», souligne la curatrice. Alors que les petits formats de Klee sur le thème de la nature partaient pour l’Espagne, ces monumentaux Miró sur le thème de la rupture faisaient le chemin inverse.

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