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Elections cantonales du 28 novembre 2021

Christoph Wieland largement en tête

Au premier tour pour la préfecture du Lac, le PLR, favori, est en tête. suivi de la socialiste, de l’UDC et du PVL

Wahlen Oberamt Seebezirk 2021. Bild: FDP Kerzers, Wieland Stadtpräsidentin von Murten und Wieland Foto: FN / Corinne Aeberhard, Kerzers, 07.11.2021Corinne Aeberhard

Kessey Dieu

Kessey Dieu

7 novembre 2021 à 22:28

Préfecture du Lac » «Je suis très content. Même s’il est dommage qu’il ne me manque que quelques voix pour m’éviter un second tour!», lâchait ce dimanche Christoph Wieland, en direct de son stamm de Chiètres. Le chef d’entreprise libéral-radical de 37 ans a frôlé la majorité absolue dans la course à la Préfecture du Lac. Avec 4279 suffrages, il s’en est fallu d’un cheveu, soit 36 voix, pour qu’il ne soit élu au premier tour. Au second rang, la députée et juriste socialiste Julia Senti en a réuni 3 030. L’UDC Jean-Claude Goldschmid et le Vert’libéral Marcel Burkhardt, pointent loin derrière, avec respectivement 909 et 411 voix.

Pour rappel, dix-huit communes lacoises - les Suisses de l’étranger comptant pour une commune - étaient appelées à élire leur nouveau préfet. Après plus de 25 ans en poste, le PLR Daniel Lehmann a en effet choisi de ne pas briguer un sixième mandat. L’enjeu pour sa succession est donc de taille. Même si la participation n’a pas atteint des sommets, s’élevant à 35,5%.

35,5

En pourcentage, le taux de participation

Un second tour, le 28 novembre, entre la socialiste Julia Senti et le libéral-radical Christoph Wieland reste-il envisageable malgré l’avance de ce dernier? «Nous déciderons lundi avec le comité. Mais il est très probable que l’on reparte pour un deuxième tour», indique Julia Senti. «L’objectif serait notamment de laisser un choix aux électeurs». Bien que «consciente que ses chances sont peut-être réduites», celle-ci estime dommage de ne pas se battre pour les vingt jours à venir.

Les Suisses de l’étranger ont d’ailleurs plébiscité Julia Senti avec 52 voix, suivie du candidat de l’UDC auquel ils en accordent 27, pour reléguer le PLR, avec 20 voix à l’avant dernier rang et le PVL, au dernier (9). La commune de Courtepin privilégie également la socialiste par 388 voix contre 382 pour le PLR.

Préfecture entre PLR et PS

Le résultat final ne constitue cependant pas une réelle surprise. Christoph Wieland était en effet donné favori. Mais l’ampleur du score a surpris l’intéressé lui-même. Il tempère cependant: «Il ne faudrait pas que l’on pense que les jeux sont faits. Il s’agira de repartir de zéro, travailler et tout donner pour les trois prochaines semaines! Et la candidate du PS reste une adversaire de taille».

«Il ne faudrait pas que l’on pense que les jeux sont faits»
Christoph Wieland

La jeune femme de 32 ans prévoit, s’il y a un second tour, d’aller à la rencontre des gens, pour se présenter «au-delà de l’affiche». Elle relève d’ailleurs que sa campagne, moins visible, l’a peut-être desservie, tout comme sa jeunesse. «Mais j’ai néanmoins une expérience politique dont ne peut se targuer mon adversaire».

La Préfecture du Lac devrait donc se jouer entre le PLR, soutenu pour rappel par Le Centre, et la socialiste, épaulée par les Verts (LL du 4.10.21).

L’UDC rit, le PVL pleure

Ces candidats ont nettement devancé les autres prétendants. L’UDC Jean-Claude Goldschmid et le PVL Marcel Burkhardt, bien que tous deux écartés du second tour, affichent des humeurs contrastées.

«Je suis très heureux de ce score!», lance ainsi l’ex-journaliste de 45 ans, Jean-Claude Goldschmid. «Je remercie les électeurs de m’avoir attribué 10,5% des voix. Nous avons fait une excellente campagne. Considérant qu’il n’y a jamais eu de candidature UDC à la Préfecture du Lac jusque-là, ce résultat est d’autant plus positif». Son parti indiquera ce lundi s’il alloue son soutien à un des candidats ou laisse aux électeurs la liberté de vote.

Autre son de cloche du côté du PVL Marcel Burkardt, 57 ans. Le coach de profession ne cache pas sa déception face au résultat. Celui qui «a mis tout son cœur» dans la campagne aurait espéré au moins une troisième place. Un rang qu’il a pu obtenir des communes de Fräschels et Montilier. Mais Ulmiz, commune où il habite et dont il a été conseiller communal, lui a préféré les autres candidats. Il avance plusieurs facteurs pour expliquer ce résultat, dont une entrée tardive dans la campagne, le budget modeste y étant alloué ou le fait que le PVL reste peu connu dans la région. «Qui ne tente rien n’a rien», conclut celui qui continuera à s’engager pour le PVL Lac.

Quant au parti, «si deuxième tour il y a, il s’entretiendra avec les candidats pour évaluer s’il donnera un mot d’ordre», informe Martin Leu, président de la section.

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