Les dessous des mannequins
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30 octobre 2017 à 19:37
Dans la boutique de vente spécialisée, c’est un peu le bordel: ils et elles sont tous nus et disposés en rangs serrés. Toutes ces beautés au sourire formaté proviennent parfois d’ateliers de production artisanale comme celui-ci. Il faut entrer dans le moule, ou plutôt en sortir pour créer ces personnages figés.
Dans le moule, il y a de la fibre de verre, de la colle et du savoir-faire. Ainsi naît en quelques minutes une pièce de polyester. Mais il faut le résultat de plusieurs moules pour réaliser un mannequin en entier. Après le démoulage, c’est encore du «brut de décoffrage»! Les bavures restantes sont encore à éliminer. C’est seulement ensuite que l’on passe à l’assemblage, sans oublier les articulations et les mains. Reste encore quelques opérations à effectuer: le ponçage, l’ajustage et la peinture selon le désir du client.
Placés dans diverses positions, ces êtres à la silhouette humaine révèlent leur personnalité pour séduire. Tout doit briller avant de les habiller. Surprise: à la sortie de ce capharnaüm, on constate une étonnante qualité de fabrication.
Tôt ou tard, dans une boutique de prêt-à-porter, ce mannequin, habillé à la mode, sera regardé et envié par des clients de passage. J’ai eu de la chance et il en fallait. Car ce n’est pas facile d’être autorisé à photographier en ce lieu. La raison se devine à la simple vue des images! Mes remerciements vont au propriétaire. Les ouvriers sont des artistes qui s’activent au milieu de la poussière et des gaz dégagés par les produits. Avec peu de matériel, ils confectionnent des mannequins parfaits. Pour ce travail dans un décor de rêve pour un photographe, il m’a fallu deux passages de plus d’une heure. La première fois, je suis reparti avec un mal de tête carabiné, pour avoir omis de porter un masque. La seconde fois, avec protection, c’était nettement mieux.
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