Je le sais, je le sens, l'orage passe
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20 août 2020 à 23:29
Tessin » L’orage fait fuir. On court à l’abri. On rejoint les voitures, les maisons, les hôtels. On se protège et on attend que ça passe. On se confine et on espère que ça passe. Puis on ressort sur la pointe des pieds, à la recherche de l’esprit apaisé, du paysage apaisant. On oublie les problèmes, le regard posé au loin, là où la montagne devient imprécise, brumeuse. On ne le voit plus, le virus. On ne le sent plus. Un paradoxe peut-être, quand on parcourt la région la plus touchée du pays.
Une analogie plutôt. L’orage est passé. Il revient, mais passe à côté. On le sent, mais il ne pleut pas. On le devine, mais on ne le subit pas. Puis il s’éloigne pour un temps. Laissant derrière lui un vide sans grand désordre. Un calme confus qui permet à l’homme de reprendre son souffle. Cet homme qui réapparaît alors, distant, craintif, furtif parfois. Il faut qu’il profite car il le sait: l’orage finit toujours par revenir.
© Alain Wicht
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