Tour du Rwanda. C'est du propre

Ici c'est comme ça >> Le pays aux mille collines, dont la capitale Kigali compte plus d’un million d’habitants, est idéal pour la pratique du cyclisme. En août 2018 était ainsi organisée la dixième édition du Tour du Rwanda. En arrivant, le visiteur est interpellé par la propreté de la ville et de ses routes. Chaque dernier samedi du mois, les habitants doivent nettoyer leur environnement. Depuis plus de 10 ans, sachets pvc et sacs plastiques sont interdits, et le résultat est probant.

Si les tours cyclistes ont tendance à se ressembler, ici le décor et les sensibilités sont différentes. Plusieurs heures avant le passage des coureurs, un public nombreux, souvent venu des campagnes environnantes, se presse pour assister à l’évènement. Sur les talus ou dans les villes, les spectateurs peuplent le bord des routes. Les enfants les plus téméraires grimpent sur les arbres. Peu de barrières habillent le parcours, mais des policiers veille à l’ordre et à la sécurité des coureurs.

Séquence marquante de l'épreuve, l'ascension du «Mur de Kigali», avec ses 400 mètres de pavés espacés biens lisses, a laissé un souvenir impérissable aux coureurs. Et contre toute attente, il faisait plus frais sur le Tour du Rwanda  qu’en Suisse Romande. L’épreuve africaine se déroule en effet entre 1500 et 2500 mètres d’altitude. 

Depuis les débuts de l'épreuve, la très entreprenante fédération rwandaise de cyclisme fait confiance à l’organisateur français Olivier Grandjean (GSO). Résultat, le Tour du Rwanda fait aujourd'hui des épreuves africaines les mieux cotées. Mais la fédération rwandaise veut aller plus loin: en février 2019, elle organisera son «Tour» dans la catégorie supérieure (2.1), une course à laquelle les groupes professionnels seront conviés. Elle est aussi candidate à l’organisation des Championnats du monde de cyclisme sur route en 2025.

Texte et photos: McFreddy