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Suisse

Qui paye? Zurich vote sur les manifs illégales

Zurich va voter sur l’interdiction des manifestations non autorisées. Pour Amnesty, le texte proposé est une menace contre la liberté d’expression et de réunion.

Une manifestation non autorisée à Zurich en février 2023. © Keystone

6 février 2024 à 14:50

Temps de lecture : 1 min

Des façades crépies au lisier, plus d’une tonne de déchets, des trottoirs et des portions de routes abîmés… Rien que dans la ville d’Agen en France, la toute récente manifestation paysanne a engendré pour plus de 400 000 euros de dégâts. Et si, dans le canton de Zurich, les paysans avaient manifesté leur colère, comment aurait réagi l’Union démocratique du centre cantonale, dont l’initiative contre les manifestations non autorisées sera soumise aux Zurichois le 3 mars?

«Pour être honnête, notre proximité avec le monde paysan ne joue aucun rôle. Durant le Covid, beaucoup de manifestations étaient organisées par des sympathisants de droite, ou de l’UDC. Mais si on veut utiliser la ville de Zurich pour faire une manifestation, il y a des règles à respecter. Il y a des gens qui y vivent, qui y ont des commerces, qui viennent la visiter, et toutes ces personnes ont aussi des droits. C’est pour ça que nous avons besoin de règles claires. Qu’importe que la manifestation soit de droite ou de gauche. Ce n’est pas aux habitants de Zurich de payer. » Ainsi parle Camille Lothe, présidente de l’UDC de la ville de Zurich.

Amnesty s’alarme

Son parti cantonal est parvenu à récolter en novembre 2023 plus de 7000 signatures pour son initiative dite «pour l’application du droit et de l’ordre». L’UDC veut sévir face aux manifestations non autorisées. «Notre initiative vise d’abord à ce qu’une manifestation, où qu’elle soit tenue dans le canton (mais évidemment cela se passe la plupart du temps en ville de Zurich), soit autorisée. Et que si elle ne l’est pas, les frais (dégâts ou accompagnement par les forces de l’ordre) qui en découlent soient à la charge des organisateurs, et non à la charge des Zurichois», précise Camille Lothe.

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