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Don d'organes

Une amitié née du don d’organe

Offrir un rein à une personne qu’on connaît à peine? Une Vaudoise a consenti à cet acte rare de générosité


Aurélie Yuste

Aurélie Yuste

4 mai 2022 à 15:36

Témoignage » «Alors que j’étais sous dialyse, mes médecins m’ont conseillé de m’adresser à mon entourage pour savoir si quelqu’un pouvait me donner un rein. Je me suis demandé si je devais passer une annonce sur eBay!» Installée à Gimel (VD), Natacha Jambers (43 ans) en rit aujourd’hui, mais celle qui a subi trois greffes de reins a vécu une véritable galère.

La première fois, sa mère a consenti au don d’organe de son vivant pour lui sauver la vie. Rejet. La seconde, c’est un donneur anonyme décédé. Rejet. Il lui fallait un troisième donneur. Qui allait lui venir en aide? La maman de jour de ses deux filles! Avec succès puisque depuis sa troisième transplantation du rein le 13 avril 2010, la Vaudoise se porte bien. Fan de chant, elle a même participé au concours The Voice et a eu droit à une interview à la RTS.

Fait très rare

Le don d’une personne hors du cercle familial constitue un fait très rare car, d’habitude, en cas de don d’organe du vivant du donneur, ce sont plutôt les proches ou les partenaires de vie qui consentent à cet acte de générosité suprême. Le don de personnes vivantes (plus de 150 en 2018) est en augmentation en Suisse: il reste plus fréquent que celui de personnes décédées.

«Je me suis rendu compte de la souffrance que lui causaient ses problèmes rénaux», se rappelle Daniela Devaud. «J’ai vu ce qu’elle subissait avec les dialyses et ça m’a fait réfléchir. J’ai su quasiment de suite que je voulais passer les examens pour savoir si déjà nous étions compatibles. Une ancienne histoire difficile de ma vie m’a aidée à faire ce choix. Certainement aussi pour retrouver confiance en moi».

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Suisse

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