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Suisse

Débrayage chez Tamedia. Syndicats et élus en soutien après l'annonce de licenciements

Une centaine d'employés a stoppé son activité ce lundi durant deux heures pour montrer son indignation face aux futurs licenciements

Président de l’Union syndicale suisse, Pierre-Yves Maillard a dénoncé des licenciements «boursiers» chez Tamedia. © Keystone

26 septembre 2023 à 10:50

Temps de lecture : 1 min

Presse » Si un certain abattement avait pu être constaté la semaine dernière, l’heure était lundi à la mobilisation du personnel de Tamedia. Une petite centaine d’employés ont débrayé pendant deux heures et manifesté au pied de la tour Edipresse, alors que les négociations commençaient. Ils ont obtenu du soutien de la part du monde politique, une résolution étant en préparation pour le Grand Conseil.

Président de l’Union syndicale suisse (USS), Pierre-Yves Maillard a pris la parole, entouré de nombreuses pancartes et banderoles où l’on pouvait lire notamment: «Journalistes virés, Vaudois désinformés», «Tamedia, l’info en lambeaux», «Tamedia tue vos médias, saison 5». «Nous apportons notre soutien aux salariés qui se révoltent contre des décisions aussi injustes, absolument inexplicables», a lancé le conseiller national socialiste et candidat aux Etats cet automne.

Porte ouverte aux fake news

«Des licenciements économiques dans une entreprise aussi profitable, cela soulève l’indignation», a-t-il poursuivi. «Lorsque Tamedia procède à des licenciements économiques, elle envoie en fait un message aux investisseurs: voyez, nous n’avons pas de scrupule, nous osons tout et donc investissez chez nous. C’est ce qu’on appelle des licenciements boursiers», a-t-il expliqué en appelant à reconsidérer le versement de subventions publiques à de telles entreprises. «C’est juste indécent.»

D’autres orateurs de gauche ont pris la parole, comme le chef du groupe socialiste au parlement Jean Tschopp, pour qui «le droit d’être informé est en danger». Autre candidat au Conseil des Etats, l’écologiste Raphaël Mahaim a lancé un vibrant appel aux gouvernements cantonaux romands. «Il faut qu’ils se mouillent et déclarent leur immense inquiétude», a relevé l’élu vert en dénonçant des éditeurs «qui font fausse route et qui sont en train de tuer à petits feux ce qui fait le sel, le piment de la démocratie». Pour sa collègue Rebecca Joly, cheffe du groupe des Verts, la menace est claire: sans journalistes, la voie est ouverte à la propagation d’informations fausses.

Coupes destructrices

Président de l’Union syndicale vaudoise, Arnaud Bouverat nous a confié «être particulièrement choqué de l’éditorial du rédacteur en chef (de 24 heures samedi) qui essaie de jouer le secteur public face au secteur privé. «S’il y a de la concurrence par rapport à des multinationales comme Google et autres, ce n’est pas le secteur public qu’il faut prendre en grippe et justifier ainsi les restructurations.»

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