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Suisse

«Suisse et Europe inséparables»

Jeudi, les présidents Emmanuel Macron et Alain Berset ont échangé avec des étudiants à l'Université de Lausanne.

Les deux présidents échangent et répondent aux questions d’étudiants à Lausanne. © Keystone

16 novembre 2023 à 22:50

Visite d’Etat » Convenue à l’intérieur, tendue à l’extérieur. Après Berne et avant Genève, l’ambiance de la visite d’Emmanuel Macron à l’Université de Lausanne (UNIL), venu y discuter d’Europe jeudi en fin de matinée, était à l’image de son désormais célèbre «en même temps.»

Aux côtés de son «homologue et ami» Alain Berset, le président français a fait face avec faconde aux quelque 850 étudiants de l’UNIL et de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, dont les questions furent courtoises. A l’extérieur, ils étaient près de deux cents à le conspuer.

Europe et climat

Entre 10 et 11 heures, 1400 personnes ont calmement rempli l’auditoire 350 du bâtiment Amphimax, au fur et à mesure que les inscrits passaient un important dispositif de sécurité avec contrôle de carte d’identité, portiques de détection et fouilles. Dans la foule, une majorité d’étudiants, mais aussi des délégations officielles et une centaine de journalistes. Au menu: «Parlons Europe: répondre aux grands enjeux sociétaux actuels.» Jeunesse oblige, le climat était l’autre grand thème d’un programme qui n’a pas manqué d’aborder également la géopolitique ou la migration. Des questions auxquelles répondait essentiellement Emmanuel Macron aux côtés d’un président de la Confédération effacé.

La Suisse, «trou en Europe»

Avec près de vingt minutes d’allocution introductive sur l’Europe, contre six pour Alain Berset, le Jupiter français a pris une place qu’il ne lâchera plus une heure durant. «En accueillant la France, c’est aussi l’Europe que nous recevons», a marqué le président de la Confédération. Une «Europe inséparable de la Suisse», répondait en écho un Emmanuel Macron qui a tenu à insister sur le renforcement de «l’unité, la souveraineté et la démocratie» du Vieux-Continent.

La position européenne est jugée peu lisible sur le conflit au Proche-Orient

Un espace géographique, voué à s’unir «quelle que soit la forme institutionnelle» avec une Union européenne «qui, après le Brexit, a plein de trous, dont la Suisse», a-t-il développé. Sans souveraineté du continent, s’est-il adressé aux étudiants, «vous deviendrez des dirigeants qui serez peut-être les commentateurs, mais pas les acteurs» d’un monde en transformation.

Donner envie

Des étudiants qui n’ont pas manqué de demander comment cette UE pourrait être «moins opaque et plus représentative» ou de questionner la position européenne peu lisible sur le conflit au Proche-Orient, alors que certains manifestaient à ce sujet sur le campus (lire ci-contre). Sans nier à Israël le droit de se défendre, Emmanuel Macron a soutenu une «trêve immédiate menant à un cessez-le-feu humanitaire» – une position, applaudie par la salle, similaire à celle de la Suisse, a abondé Alain Berset. Qui n’a pas développé sur le rôle d’une Suisse hors de l’Union.

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