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Suisse

Scrutin cantonal. Réduire ou modifier la taxe auto? La population genevoise vote le 3 mars

L’UDC demande de diviser par deux la taxe sur les véhicules. Un contre-projet du gouvernement propose plutôt de mieux tenir compte du poids et des émissions de CO2

Le système de taxation des véhicules pourrait changer dans le canton de Genève à l’issue du scrutin du 3 mars. © Keystone

17 février 2024 à 14:40

Temps de lecture : 1 min

Diviser la taxe sur les véhicules par deux, modifier le système en tenant compte davantage du poids et des émissions de gaz à effet de serre, ou ne rien changer? Tel est le choix soumis à la population genevoise lors d’un scrutin cantonal le 3 mars.

L’UDC, soutenue par le Mouvement citoyens genevois (MCG), est à l’origine d’une initiative qui vise à diminuer de 50% la taxe sur les véhicules. Parmi les principaux arguments avancés par les initiants, il y a l’idée de «redonner du pouvoir d’achat aux Genevois» et d’interdire au Conseil d’Etat d’adapter par voie réglementaire la taxe au coût de la vie. Autre critique: les limitations de circuler. «Vu que le droit de rouler sur le domaine public est restreint, il est normal d’avoir une contrepartie, soit une baisse de la taxe sur les véhicules», argumente le président du MCG, François Baertschi.

En outre, les initiants dénoncent le coût de la taxe, souvent «deux fois plus élevée» que dans d’autres cantons. Etablir une comparaison est difficile, tout dépendant du modèle. Récemment, La Tribune de Genève a compilé des données de toute la Suisse. La moyenne annuelle nationale est de 345,40 fr. Dans le canton de Genève, c’est 347,40, sur Vaud 425,90, dans le canton de Fribourg 403,90 et 329,80 sur Berne. C’est en Appenzell Rhodes-Intérieures que la taxe est la moins élevée, soit 207,70, et dans le Jura la plus haute avec 468,30 francs.

Large soutien au contre-projet

Face à l’initiative, le Conseil d’Etat a concocté un contre-projet, soutenu par la majorité du Grand Conseil, à savoir le PLR, Le Centre, le PS, les Verts, les Vert’libéraux ainsi que Libertés et Justice sociale (parti de Pierre Maudet, chef du département concerné). Le principe: une taxation basée sur le poids à vide pour les voitures électriques ou à hydrogène et sur les émissions de CO2 pour les véhicules thermiques.

Le gouvernement soutient en effet que le système d’imposition doit être repensé «afin d’inciter les détenteurs de véhicules polluants à les remplacer par des véhicules plus récents et moins émissifs en CO2». Selon les autorités, l’initiative aura l’effet inverse, puisqu’elle n’encouragera pas à décarboner la mobilité privée.

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