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Suisse

Rassembleur d’un parti divisé

Le conseiller national Damien Cottier (NE) présidera le groupe PLR au parlement


18 février 2022 à 22:18

Temps de lecture : 1 min

Parti libéral-radical » Ce vendredi, les parlementaires libéraux-radicaux ont élu le Neuchâtelois Damien Cottier à la présidence de leur groupe. Par 19 voix contre 18, il a été préféré de justesse au Vaudois Olivier Feller, qui n’a pas caché sa déception et qui devra rendre son mandat de vice-président.

Agé de 46 ans et conseiller national depuis 2019, Damien Cottier a longtemps été député au Grand Conseil. A Berne, il a aussi été le collaborateur personnel de l’ex-conseiller fédéral Didier Burkhalter pendant huit ans. En succédant au Zurichois Beat Walti, il devient le premier Romand à occuper cette fonction depuis le Valaisan Pascal Couchepin, de 1989 à 1996. Très sollicité, il répond à nos questions dans les couloirs du Palais fédéral.

Qu’est-ce que vous espérez faire de ce mandat à la présidence du groupe PLR?

Damien Cottier: J’aimerais être un bon chef d’orchestre. J’aime bien cette image. Ce n’est pas lui qui fait la musique, mais il met en valeur les solistes et veille à l’harmonie de l’ensemble. Mon projet, c’est plutôt une méthode. J’espère faciliter les compromis et les solutions qui rassemblent. Nous sommes toujours plus intelligents à plusieurs. Je veux que le groupe travaille en équipe.

Ce groupe a semblé particulièrement divisé entre ses ailes droite et gauche ces derniers mois, et surtout sur l’écologie. Votre travail ne sera pas facile…

La difficulté ne me fait pas peur. Il est normal qu’il y ait différents courants dans un grand parti. Le PLR n’est ni monolithique, ni dogmatique. Il a la culture du débat et je crois à sa manière de fonctionner, qui me semble très suisse et libérale.

Toutes nos institutions fonctionnent sur le modèle de l’intelligence collective. Quand j’étais le chef du groupe PLR au Parlement neuchâtelois, j’ai su faire travailler les gens ensemble, en écoutant les propositions de chacun. J’aime aller vers les autres. C’est comme ça que je souhaite fonctionner.

Le président du parti Thierry Burkart revendique une politique très libérale alors que vous incarnez plutôt le canal historique des radicaux. Vous lui serez un allié fidèle ou un contrepoids?

Je serai son sparring-partner. Nous aurons des rôles différents mais complémentaires. Je le connais depuis longtemps et je l’apprécie beaucoup. C’est vrai que nous avons des différences, ou plutôt des nuances, mais elles ne me font pas peur. Nous nous enrichirons mutuellement et nous saurons éliminer nos divergences. Nous formerons une belle paire parce que nous serons constructifs.

Il a sévèrement critiqué l’accord-cadre que vous défendiez. Vous saurez vous entendre sur une politique européenne?

Nous avons déjà commencé à chercher une ligne commune sur la question européenne. Et je dois admettre que c’est difficile, pas seulement pour nous, mais pour tout le monde. Les positions de la Suisse et de l’Europe semblent si éloignées qu’il s’agit de faire passer un dromadaire dans le chas d’une aiguille. Le Conseil fédéral n’y est pas parvenu pour l’instant. J’ai l’espoir de faire naître des solutions avec du travail et de l’intelligence collective.

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