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Suisse

«Je pète un câble de rester enfermée». quand les ondes torturent les électrosensibles

Encore incomprise, l’électrosensibilité toucherait 5 à 10% des Suisses. Récit d’une famille concernée

Dans la main des personnes intolérantes aux ondes électromagnétiques, pas de téléphone portable, mais un appareil de mesure du rayonnement. © Alain Wicht

26 octobre 2023 à 15:50

Santé » «On évite les transports publics, on fuit les centres commerciaux et on va skier quand il fait mauvais temps et que personne d’autre n’a l’idée d’aller sur les pistes», raconte Pierre*, père de famille romand. Lui, son épouse et sa fille ne fuient pas leurs concitoyens, mais les téléphones portables et autres objets connectés dans lesquels ces derniers baignent au quotidien. Pierre, Maria* et Amandine* souffrent d’électrosensibilité. Une intolérance aux ondes électromagnétiques qui, bien qu’elle reste un mystère pour une majorité du monde scientifique, toucherait 5 à 10% de la population suisse. Témoignage.

«L’OMS définit l’hypersensibilité électromagnétique comme la présence de symptômes variés non spécifiques qui n’ont pas d’autres explications biologiques, physiques ou chimiques et que la personne attribue aux champs électromagnétiques», explique Diana Walther, médecin spécialisée en prévention et santé publique. Peu spécifique et sans lien de cause à effet identifié, l’affection a longtemps été considérée comme une lubie, un refus de la modernité ou un délire complotiste. Mais depuis cet automne, la mystérieuse pathologie semble gagner en crédit auprès des autorités. Soutenu par la Confédération et sur mandat de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), l’Institut de médecine de famille de l’Université de Fribourg a récemment inauguré le centre MedNIS, qui se veut un réseau suisse de consultation médicale sur le rayonnement non ionisant (lire encadré).

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