Alain Berset. «Nous sommes élus pour tenir la barre dans la tempête»

Politique » Dans quelques jours, Alain Berset lâchera la présidence du pays et quittera définitivement le Conseil fédéral pour retourner dans son village de Belfaux «avec un agenda vide». A cette occasion, le socialiste fribourgeois se confie à La Liberté sur ces douze années au gouvernement et la manière dont il a vécu ses victoires, ses revers et la folle intensité d’être à la barre pendant la pandémie. Interview.

Le pouvoir, ça va vous manquer, non?

Alain Berset: C’est quoi le pouvoir? Si on parle de l’influence que l’on peut exercer sur les dossiers, alors oui: c’est possible. Mais je ne l’espère pas. Quand vous avez tout donné pour la politique durant vingt ans, dont douze années au Conseil fédéral, vous ne nourrissez aucun regret. J’ai le sentiment d’avoir fait ma part. La boucle est bouclée.

Alain Berset s'est entretenu avec les gymnasiens

Doris Leuthard a confié que le plus grand changement après son départ, c’était de recommencer à conduire elle-même pour ses déplacements…

Je n’ai jamais arrêté, avec différents moyens de transport d’ailleurs. Je crois que cela s’est remarqué… Plus sérieusement, je pense être resté quelqu’un de très normal. C’est évidemment lié au fait de vivre dans une famille avec trois enfants. J’ai parfois servi de taxi pour eux le week-end. Ce genre de chose aide à garder les pieds sur terre.