Les Verts vont envoyer au casse-pipe un candidat au Conseil fédéral

Analyse » La porte du Conseil fédéral peut être lourde. Il faut être fort et légitime pour l’ouvrir et repousser ceux qui, derrière elle, n’y voient aucun intérêt. Cette porte est-elle trop lourde pour les Verts? Après leur recul électoral, probablement. Dimanche dernier, les écologistes ont perdu 5 sièges et sont passés de 13,2% à 9,8% au Conseil national. En dessous de la barre symbolique des 10%.

Les Verts ne s’en soucient guère et essayent de forcer le passage. C’est combatifs qu’ils vont présenter un candidat le 13 décembre prochain, quand la nouvelle Assemblée élira les membres du Conseil fédéral. Tant pis s’ils n’ont pas vraiment confirmé leur résultat de 2019 comme leur avaient «demandé» les partis gouvernementaux il y a quatre ans. Tant pis si, mathématiquement, il faut environ 14% des voix pour s’assurer d’un siège au gouvernement.

Autre narratif

Vice-président du groupe parlementaire aux Chambres, Fabien Fivaz tente d’imposer un autre narratif: «Nos preuves, nous les avons faites. Nous n’avons perdu que 5 sièges au Conseil national et nous avons toutes les chances de faire à nouveau un groupe au Conseil des Etats. Le grand perdant de ces élections, c’est le PLR, qui est au plus bas historique.» Son parti répète aussi qu’il a fait dimanche son deuxième meilleur score de l’histoire.