Les primes-maladie grèvent les budgets des ménages suisses

Santé » Comme chaque année, l’impact de l’augmentation des primes sur le porte-monnaie est calculé par l’Office fédéral de la statistique (OFS). L’indice des primes d’assurances-maladie 2023 montre que le montant payé par les ménages a réduit leur revenu disponible de 0,4 point de pourcentage. Cela correspond à une diminution de 17 francs par mois en moyenne, par rapport à 2022. «Si les dépenses consacrées aux primes étaient restées au même niveau que l’année précédente, cette différence constituerait un montant supplémentaire à la libre disposition des ménages», écrit l’OFS.

Si ces 17 francs paraissent être une somme peu importante, l’Union syndicale suisse (USS) met en garde: «Des centaines de milliers de ménages gagnent beaucoup moins que le revenu moyen – sans pour autant obtenir de subsides, ou alors des subsides bien trop faibles», écrit-elle dans un communiqué. Selon la faîtière syndicale, les primes représentent jusqu’à 20% du revenu des plus précaires. Dans son calcul, l’OFS prend également en compte les assurances complémentaires, dont le coût avait baissé en 2023.

Les retraités vulnérables

«La perte de revenu est encore plus marquée pour les personnes sans complémentaires», souligne Reto Wyss, secrétaire central de l’USS. Il constate que la situation est particulièrement critique pour les retraités qui ne reçoivent pas de prestations complémentaires. «Beaucoup de cantons ont des subsides qui ciblent les familles et oublient les aînés», s’inquiète-t-il. En 2020, une personne à la retraite vivant seule, avec un revenu brut mensuel de 3750 francs (45 000 par an) paie en moyenne 5501 francs par an pour ses primes. Seuls cinq cantons – Genève, Vaud, Bâle, les Grisons et Zoug – accordent des subsides à cette catégorie.