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Suisse

Les loups pourront être tués de manière préventive avant qu’ils aient fait des dégâts

Le Conseil fédéral change de paradigme dans la gestion du loup. Dès le 1er décembre, les cantons peuvent demander l’autorisation de tirs préventifs. De 31 meutes aujourd’hui, il pourrait n’en rester que 12.

Le loup est plus que jamais dans le viseur de la Confédération et des cantons. © Keystone

1 novembre 2023 à 20:25

Temps de lecture : 1 min

Berne » Albert Rösti dégaine plus vite que son ombre car c’est urgent: dans les cantons, les gardes-chasse doivent vite sortir les fusils et diminuer le nombre de loups dans le pays. Même ceux qui n’ont pas fait de dégâts sont dans leur viseur. «La croissance de la population de loups est exponentielle et ça va continuer si nous ne prenons pas de mesure», avertit le conseiller fédéral ce mercredi face à la presse. Les défenseurs du pastoralisme applaudissent; les protecteurs des animaux s’étranglent.

Au dernier pointage, 32 meutes ont été observées en Suisse pour environ 300 individus, trois fois plus qu’en 2020. Les attaques sur les animaux de rente, elles, sont passées de 446 en 2019 à 1480 en 2022. Le loup reste protégé dans le pays, mais les modifications annoncées de la loi sur la chasse et son ordonnance évoquent désormais un nombre de meutes minimal fixé à 12. Décidés dans l’urgence, les changements entrent en vigueur le 1er décembre et jusqu’au 31 janvier 2025. D’ici là, de nouvelles modifications sont attendues.

Tirs préventifs

Ce changement de paradigme est brusque et radical. Pour la première fois depuis l’éradication du loup en Suisse vers la fin du XIXe siècle, les canidés pourraient être présumés coupables et tirés de manière préventive. Dès le mois prochain, les cantons pourront demander des autorisations de tir préventif à l’administration. Pour les obtenir, ils devront prouver la plausibilité qu’un incident se produise. Sur les troupeaux, sur la population d’autres animaux sauvages ou sur l’homme si le loup n’en a plus peur. «Je ne veux pas d’une situation où l’homme est mis en danger», confie Albert Rösti.

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