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Suisse

Marché du travail . L’économie suisse dépend plus que jamais de cadres issus de l’étranger

Les entreprises suisses confient souvent leurs plus hautes fonctions, que ce soit à la direction générale ou au sein du conseil d’administration, à des talents venus d’ailleurs.

Le directeur général de Novartis, Vasant Narasimhan, a récemment été critiqué pour avoir manqué, par souci d’efficacité, une conférence de presse sur les résultats de l’entreprise destinée à la presse helvétique. © Keystone

23 février 2024 à 14:05

Temps de lecture : 1 min

Les grandes sociétés suisses comptent 47% d’étrangers aux postes de direction générale, d’après l’étude Heidrick «Route to the Top». La moyenne mondiale est de 25% de patrons étrangers, soit presque deux fois moins que le pourcentage en Suisse.

Parmi les dirigeants sans le passeport à croix blanche d’entreprises suisses les plus connus, citons l’Américain Vasant Narasimhan de Novartis, le Suédois, Björn Rosengren d’ABB, l’Italien Mario Greco de Zurich Insurance et la Néerlandaise Hanneke Faber de Logitech.

L’appétit de l’économie helvétique pour les cadres qui viennent d’ailleurs ne se limite pas aux CEO. Les non-Suisses occupent aussi 47% des sièges au sein de conseils d’administration et 56% des postes de direction dans les 100 plus grandes firmes du pays, selon le rapport 2023 du cabinet de recrutement Guido Schilling. C’est un record.

Les membres étrangers de conseils d’administration viennent de 39 pays, contre 30 l’année précédente, et 63% d’entre eux ont déjà travaillé en Suisse ou pour une entreprise helvétique.

Quotas de femmes

D’après Marion Fengler-Veith, associée en charge de la Suisse au sein du cabinet de recrutement de cadres Heidrick & Struggles, il n’est pas surprenant que la proportion de CEO étrangers soit plus élevée ici qu’ailleurs. La Suisse est un petit pays dont le réservoir de talents est limité mais qui abrite un grand nombre d’entreprises actives à l’échelle internationale, selon elle.

«En outre, ces entreprises ont besoin de managers et de spécialistes connaissant leurs marchés cibles, les Etats-Unis et l’Asie notamment, ou, dans un effort pour davantage de diversité et d’inclusion, de davantage de femmes directrices générales, que l’on ne trouve pas en nombre illimité en Suisse», indique-t-elle.

Les grandes sociétés cotées devront compter au moins 30% de femmes dans leur conseil d’administration et 20% dans leur comité de direction à partir de 2026. Ce qui explique peut-être pourquoi la proportion de femmes étrangères membres de conseils d’administration (54%) est nettement plus élevée que celle de leurs homologues masculins (45%).

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