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Suisse

Le PLR se prépare à rebondir

Les libéraux-radicaux veulent corriger le tir après leur défaite aux élections fédérales

Le président du PLR Thierry Burkart a cherché à remonter le moral des troupes réunies à Zoug samedi. © Keystone

21 janvier 2024 à 19:00

Temps de lecture : 1 min

Thierry Burkart s’est attelé à remonter le moral des troupes samedi à Zoug. Quelque 350 délégués du PLR se sont réunis pour la première fois depuis la défaite électorale subie en octobre. Entre une gauche étatiste et une droite isolationniste, le président du parti a appelé ses ouailles à continuer à clamer haut et fort les idées libérales-radicales. Il a annoncé la mise en place de trois groupes de travail pour corriger le tir après cette défaite.

L’Argovien n’a pas cherché à se voiler la face: «Nous devons constater que nous avons manqué nos objectifs», a-t-il reconnu d’emblée. Au lancement de la campagne, ceux-ci étaient ambitieux. Le PLR rêvait alors de devancer le PS pour devenir le 2e parti de Suisse en termes de parts électorales. Et il voulait ravir au Centre son rôle de premier parti à la Chambre des cantons.

Troisième parti par les poils

Résultat des courses: le PLR est resté le 3e parti de Suisse, derrière l’UDC et le PS. Et encore n’a-t-il sauvé cette place que par les poils, après une correction des calculs de l’Office fédéral de la statistique, qui avait d’abord annoncé le Centre devant. Et si l’on se réfère aux sièges obtenus, le PLR a reculé au quatrième rang, avec un siège de moins que le Centre au National (28 contre 29). Quant à son ambition de devancer son cousin orange aux Etats, il est resté loin du compte avec 11 sièges contre 15 à l’ancien PDC. De quoi aiguiser les appétits du Centre pour lui contester un siège au Conseil fédéral au prochain départ.

Cette déconvenue électorale est restée au second plan médiatique, loin derrière la déroute des Verts et la victoire éclatante de l’UDC, dont les deux présidents (Balthasar Glättli et Marco Chiesa) ont annoncé leur départ. Rien de tel n’est prévu au PLR. Thierry Burkart et son équipe rajeunie, avec les Romands Philippe Nantermod et Johanna Gapany comme vice-présidents, arrivés aux commandes il y a deux ans, veulent continuer à affronter les vents contraires.

Ligne dure maintenue

A son arrivée, celui qui est toujours président des camionneurs suisses (ASTAG) avait amorcé un clair changement de cap, après le virage vert effectué par sa prédécesseure Petra Gössi. Thierry Burkart a aussi donné un profil plus marqué au parti en matière de sécurité et d’immigration, emboîtant souvent le pas à l’UDC sur ses thèmes de prédilection. Pas question de faire marche arrière: «L’immigration continuera à préoccuper les gens dans le futur et à interroger la politique», a martelé le sénateur argovien. «Nous devons mettre ce thème en avant et rester fidèle à notre ligne d’une politique dure mais juste.»

Pour le président du PLR, ce n’est pas la ligne du parti mais la crise de Credit Suisse, qui a précipité la défaite du parti. «On nous a fait porter la responsabilité des erreurs de management», analyse Thierry Burkart. «C’est un narratif qui est faux, mais qui s’est imposé. »

A l’avenir, le PLR veut continuer à miser sur la responsabilité individuelle. «C’est l’ADN de notre parti et la base de notre action», défend l’Argovien. Avec une touche sociale: «Nous voulons combattre la pauvreté mais pas par une politique de l’arrosoir. »

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