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Suisse

Le fret ferroviaire est à la traîne

Ralentissement économique et nombreux chantiers: BLS Cargo s’inquiète du recul de la part du rail dans le transport transalpin des marchandises

Selon BLS Cargo, le transfert sur rail s’enlise. © Keystone

21 décembre 2023 à 22:25

Temps de lecture : 1 min

Mobilité » Depuis peu, la part du rail dans le transport de marchandises à travers les Alpes est en recul. Et ce, après des années de croissance. L’entreprise BLS (Berne-Lötschberg-Simplon) Cargo a récemment tiré la sonnette d’alarme. Elle appelle à prendre différentes mesures afin d’inverser la tendance.

1 - Que disent les chiffres?

Selon l’Office fédéral des transports (OFT), au premier semestre 2023, le volume de marchandises transitant par rail à travers les Alpes a reculé de 6%, comparé à la même période de l’année précédente. L’OFT constate également une baisse de 2,7% pour le fret transporté par camion. Ainsi, la part du rail est en recul de 0,9 point à 72,7%.

Cette diminution interrompt une forte progression. Entre 2010 et 2022, la proportion du chemin de fer dans le transport de marchandises transalpin est passée de 60% à quasi 74%. «Dans le même temps, le nombre de courses de camions à travers les Alpes a nettement baissé, passant sous la barre du million, malgré une forte croissance globale du trafic et des volumes transportés», souligne Florence Pictet, porte-parole de l’OFT.

6%

Le recul du volume de marchandises transitant par rail à travers les Alpes par rapport à l'année passée. 

Un optimisme que ne partage pas l’association Initiative des Alpes. Elle rappelle l’objectif de maximum 650'000 trajets de poids lourds par an. Or en 2022, ce chiffre s’élevait à 927'000, dénonce-t-elle.

2 - Pourquoi ce recul en 2023?

La diminution du volume de fret transporté par rail est due à plusieurs facteurs. «En raison de la baisse de la production, notamment dans les industries sidérurgique, chimique et automobile, la demande de prestations de transport transalpin de marchandises a diminué. Si le ralentissement a été moins marqué sur la route, c’est sans doute parce que le transport intérieur de marchandises a eu un effet stabilisateur, tandis que l’évolution en Europe a eu un impact direct sur le transport ferroviaire», explique ainsi l’OFT. Selon les CFF, ce ralentissement économique touche particulièrement les pays situés le long du corridor européen nord-sud.

A cela s’ajoute «la faible stabilité de l’exploitation sur l’axe rhénan droit, en majorité en Allemagne», regrette BLS Cargo. «Ce sont surtout les travaux au sud de ce pays qui posent beaucoup de problèmes, car il n’existe que très peu d’itinéraires alternatifs», explique le porte-parole Michael Ruefer. Avec pour corollaire beaucoup de retards.

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