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Suisse

Guerre en Ukraine. la Suisse se profile dans le déminage

Pour montrer sa solidarité après avoir fâché ses partenaires, le Conseil fédéral investit 100 millions de francs dans le déminage humanitaire de l’Ukraine.

Un tel engin suisse de déminage télécommandé opère depuis deux semaines en Ukraine. © Keystone

30 septembre 2023 à 01:45

Temps de lecture : 1 min

Pour Ignazio Cassis, «c’est une situation d’urgence». A ses côtés, Viola Amherd insiste: «Nous restons dans la tradition humanitaire suisse.» Ce vendredi, le Conseil fédéral a décidé d’investir 100 millions de francs pour le déminage de l’Ukraine entre 2024 et 2027. Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense mènent cette opération de communication rare. Leurs départements se partageront les frais à parts égales.

174 000 km2

La taille de la surface potentiellement contaminée après plus de 18 mois de guerre

Sur les réseaux sociaux, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a rapidement remercié la Confédération: «C’est une aide substantielle pour nettoyer le sol ukrainien des mines russes.» Plus de dix-huit mois après le début de l’invasion russe, 174 000 kilomètres carrés pourraient être contaminés par différents types de munitions qui n’ont pas encore explosé. Ces dernières semaines, plusieurs témoignages ont rapporté que des agriculteurs sont morts ou ont été mutilés en labourant leurs champs.

Gage de bonne foi

Selon de nombreux observateurs, le Conseil fédéral tente de prouver sa bonne foi après avoir froissé plusieurs gouvernements européens en refusant toute réexportation d’armes suisses vers l’Ukraine, au nom de la neutralité. Ignazio Cassis assume: «Nous voulons montrer notre engagement à nos partenaires. Il est important d’agir sur le plan humanitaire, parce que nous ne pouvons pas le faire sur le plan militaire.»

Directeur du Centre international de déminage humanitaire de Genève, l’ambassadeur Stefano Toscano se rend en Ukraine ce samedi. «Le déminage est un impératif qui sauve des vies et protège les civils», affirme-t-il, l’air grave.

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