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Suisse

La Suisse rattrape son retard dans le jugement des criminels internationaux

Selon certaines ONG, la Suisse devrait en faire plus pour juger les criminels internationaux, comme Harauski, en procès mardi


16 septembre 2023 à 18:50

Temps de lecture : 1 min

Justice » La Suisse n’est plus un pays de villégiature pour les anciens hauts dignitaires de régimes répressifs ou les chefs de milice dans des Etats saignés par les conflits. S’ils sont dans le collimateur de la justice internationale, ils doivent réfléchir à deux fois avant de poser le pied sur le sol helvétique. Un séjour dans un hôtel de luxe ou une simple escale de quelques heures peut leur valoir un passage par la case prison.

Yuri Harauski avait carrément posé ses valises en Suisse, dans le canton de Saint- Gall plus précisément, quand il a été arrêté en 2021. Ex-membre d’une unité d’intervention rapide du président bélarusse Alexandre Loukachenko, il est accusé d’avoir participé aux disparitions forcées de trois opposants politiques majeurs en 1999 (voir ci-dessous). Il comparaîtra ce mardi devant le tribunal de Rorschach (SG).

Quinze affaires pénales en 2022

Le Bélarusse n’est pas le seul à devoir se frotter à la justice helvétique. Depuis le premier procès au titre de la compétence universelle en 2021 devant le Tribunal pénal fédéral (TPF), qui a valu 20 ans de réclusion à l’ex-commandant libérien Alieu Kosiah, d’autres noms sont venus s’ajouter sur la liste: le général algérien Khaled Nezzar et Ousman Sonko, ancien ministre de l’Intérieur gambien, devront comparaître devant la Cour siégeant à Bellinzone. La compétence universelle? Un principe fondé sur l’idée que l’impunité n’a pas de frontières. Il autorise tous les Etats à poursuivre les auteurs de crimes internationaux se trouvant sur leur territoire, quels que soient le lieu des crimes et la nationalité des suspects et des victimes.

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