Logo

Suisse

La Suisse appelée à reprendre les sanctions de l'UE contre l'Iran

Des parlementaires helvétiques ont parrainé des personnes condamnées à mort par le régime iranien. Pour certains, il temps pour la Suisse de reprendre intégralement les sanctions de l’Union européenne contre l’Iran


27 décembre 2022 à 02:01

Temps de lecture : 1 min

Droits de l’homme » «Nous devons attirer l’attention sur ces violations des droits humains et donner une voix à ces personnes», déclare Sibel Arslan, conseillère nationale verte. Elle est la «marraine politique» de l’acteur Hossein Mohammadi, condamné à mort pour «corruption sur terre». Plusieurs personnes ont récemment été condamnées à mort en Iran, à l’issue de procès expéditifs, menés sans la présence d’avocats et qualifiés de «parodies de justice».

Afin d’attirer l’attention sur le sort de ces personnes, plusieurs parlementaires suisses, tous partis confondus, ont entrepris des parrainages politiques. Lilian Studer, conseillère nationale et présidente du Parti évangélique suisse, en fait partie. Elle est la marraine d’Amir Hossein Rahimi, un jeune de 15 ans, blessé lors d’une manifestation et qui a passé deux mois en prison. L’attention médiatique a permis sa libération sous caution, mais, accusé de «guerre contre Dieu», il risque encore la peine de mort.

La pression internationale sur l’Iran se reflète également à l’ONU. Le pays a été expulsé la semaine dernière de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies. A Genève, le Conseil des droits de l’homme s’est prononcé à une large majorité en faveur d’une investigation internationale indépendante sur les violences commises par Téhéran. Jusqu’à présent, 460 personnes ont été tuées, dont plus de 60 mineurs, selon les données de l’ONG Iran Human Rights.

Elan international

Les deux conseillères nationales font partie des membres fondateurs du groupe parlementaire Free Iran. Plus de 50 politiciens en sont aujourd’hui membres. Plusieurs parlementaires du Bundestag en Allemagne ont accepté des parrainages similaires. Selon l’historien Kijan Espahangizi, d’autres pays suivront. Il fait partie de la plateforme indépendante Free Iran Switzerland, qui organise des actions de solidarité avec le mouvement démocratique iranien et est en contact avec la diaspora du pays en Allemagne. «Les parrainages sont enregistrés en Iran, les personnes voient exactement qui sont les gens qui se solidarisent avec elles», explique Kijan Espahangizi.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus