Eva Herzog, le profil idéal?

Conseil fédéral » Favorite à la succession de Simonetta Sommaruga, Eva Herzog a dévoilé hier aux médias son «énorme envie» de devenir conseillère fédérale. Son statut de favorite s’est encore renforcé la veille au soir avec le renoncement de l’une de ses principales rivales, la conseillère nationale bernoise Flavia Wasserfallen.

Le Parti socialiste peut pousser un «ouf» de soulagement. A force de voir la liste des désistements s’allonger, il pouvait craindre de ne pas parvenir à remplir son ticket voulu de deux femmes, faute de postulantes. Avec la candidature annoncée mercredi soir de la conseillère d’Etat bernoise Evi Allemann, elles sont désormais deux en course pour un ticket qui aurait plutôt fière allure. Le jeu se complique encore pour le sénateur zurichois Daniel Jositsch, qui espère renverser dans une semaine devant le groupe parlementaire la volonté de la présidence du parti de présenter un ticket exclusivement féminin.

Quinze ans d’exécutif

Eva Herzog présente le profil inverse de sa concurrente bernoise. Après avoir siégé durant quinze ans au Gouvernement bâlois, elle occupe depuis trois ans un fauteuil au Conseil des Etats.

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Venu appuyer sa candidature, son ancien collègue Hans-Peter Wessels souligne le redressement des finances cantonales qu’elle a opéré et son aptitude à la collégialité. De son côté, la coprésidente du PS bâlois Lisa Matthys met en avant son «incroyable popularité», qui s’est traduite notamment par le fait qu’elle a obtenu, il y a trois ans, trois fois plus de voix que ses adversaires pour obtenir son fauteuil de sénatrice.

Sous la Coupole, elle s’est distinguée par la rigueur, qui caractérise souvent les anciens ministres cantonaux. «C’est une collègue sérieuse et compétente», relève la verte vaudoise Adèle Thorens Goumaz, «toujours bien préparée sur les dossiers et qui cherche activement à construire des compromis».