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Suisse

En Suisse aussi, les fronts bougent sur la question de l'avortement

Les IVG de confort «n’existent pas en Suisse», mais la question divise aussi

En 2014, les partisans du droit à l’IVG avaient fêté le rejet de l’initiative demandant la fin du remboursement de l’intervention.

30 juin 2022 à 23:34

Temps de lecture : 1 min

Droits » «Terrible… c’est juste terrible.» Quelques jours après la révocation du droit fédéral à l’avortement par la Cour suprême des Etats-Unis, la conseillère nationale écologiste Léonore Porchet est dépitée. Présidente de Santé Sexuelle Suisse, la faîtière des centres en santé sexuelle, la Vaudoise craint que l’accès à l’interruption volontaire de grossesses (IVG) ne soit restreint aussi à l’avenir en Suisse.

Des velléités en ce sens sont apparues l’automne dernier, avec le lancement de deux initiatives visant à réduire le nombre d’IVG pratiquées dans le pays – un peu plus de 11 000 en 2020, soit un taux faible en comparaison internationale, selon l’Office fédéral de la statistique (OFS). Selon les initiants, la récolte va bon train.

Députées UDC

La première initiative veut introduire un délai de réflexion d’un jour avant tout avortement. La seconde veut accorder aux bébés à naître un droit absolu à la vie dès le moment où ils pourraient survivre et respirer en dehors du ventre de leur mère (dès la 22e semaine selon les partisans). Aucun parti n’a encore fait part de son soutien à ces initiatives.

«Les deux initiatives ont pour but de réduire, par des mesures modérées, les grandes souffrances causées par les avortements à toutes les personnes concernées», justifie la conseillère nationale Andrea Geissbühler (udc, BE), initiatrice et membre du comité directeur de l’association Pro Life. «Chaque vie qui peut être sauvée grâce à ces initiatives en vaut la peine», abonde la conseillère nationale et médecin Yvette Estermann (udc, LU). Des déclarations qui révoltent Léonore Porchet. «Une partie de l’opinion publique croit que l’avortement est pratiqué «à la légère» ou «par confort» après une négligence. Mais ça n’existe tout simplement pas en Suisse», souligne la Vaudoise.

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