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Suisse

En cas de séisme, comment financer la reconstruction? Un fonds de solidarité est à l’étude

Seuls 15% des bâtiments sont assurés contre les tremblements de terre. Un mécanisme complexe de financement conditionnel fait l’objet d’une procédure de consultation jusqu’en mars.


17 janvier 2024 à 13:45

Temps de lecture : 1 min

«Un tremblement de terre de magnitude 6 dans les environs de Berne provoquerait la mort d’environ 400 personnes, des dégâts pour 11 milliards de francs et jetterait près de 60 000 individus à la rue. C’est une situation comparable à ce qui a pu se produire en Italie ces dernières années.»

Avec cet exemple, Stefan Wiemer, professeur de sismologie et directeur du Service suisse de sismologie à l’EPFZ, souligne une réalité: la Suisse doit tenir compte du risque induit par les tremblements de terre.

S’exprimant mardi lors d’un panel de discussion «La Suisse est-elle bien préparée face aux séismes» dans le cadre de Swissbau 2024 à Bâle, le spécialiste poursuit: «Selon l’analyse nationale des risques de catastrophes ou de situations d’urgence, les tremblements de terre sont à la cinquième place des plus grands dangers, derrière le black-out, une épidémie de grippe, une panne du réseau mobile ou une vague de chaleur.» Les séismes pointent même à la troisième place en termes d’ampleur des dommages et à la première dans le classement des risques naturels.

Engagement conditionnel

Face à cette menace, l’Association des établissements cantonaux d’assurance soutient un «système d’engagements conditionnels en cas de séisme». Le principe? «Il s’agit d’une solution de financement par répartition. Le montant dû par les propriétaires de biens immobiliers n’est débité qu’une seule fois et après la survenue d’un tremblement de terre», explique le directeur Michael Wieser, qui participe au panel de discussion.

Concrètement, tous les bâtiments se trouvant en Suisse et dont la valeur assurée n’excède pas 25 millions de francs seraient concernés, à l’exception des immeubles fédéraux. La contribution s’élèverait au maximum à 0,7% de cette valeur assurée, avec une franchise d’au moins 25 000 francs. Selon les calculs au 1er janvier 2023, une telle ponction ponctuelle rapporterait 22 milliards de francs pour la reconstruction des zones détruites.

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