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Suisse

Durant sa mise sous protection par Fedpol, Dick Marty a rédigé un livre caustique sur la Suisse

L’ex-procureur, ex-conseiller aux Etats PLR tessinois et rapporteur du Conseil de l’Europe analyse sans concession le fonctionnement des institutions en Suisse.

Selon Dick Marty, les autorités suisses n’ont même pas fait le minimum syndical pour poursuivre ceux qui le menaçaient. © Keystone

5 décembre 2023 à 00:10

Temps de lecture : 1 min

Politique » Peu de citoyens en Suisse ont été placés par la Police fédérale (Fedpol) sous le plus haut degré de protection, le degré 4 sur 5, en raison de menaces de mort. C’est pourtant l’expérience traumatisante qu’a vécue durant 16 mois Dick Marty. A partir de décembre 2020, l’ex-procureur du canton du Tessin, conseiller d’Etat, conseiller aux Etats (plr) et rapporteur du Conseil de l’Europe était menacé de mort par des éléments radicaux des services de renseignement serbes. Une fois leur forfait accompli, ces derniers voulaient faire porter la responsabilité de l’assassinat au Gouvernement du Kosovo. Durant sa période de mise sous protection, Dick Marty a rédigé un ouvrage en italien, Vérités irrévérencieuses. Réflexions d’un magistrat sous escorte. Il vient de recevoir à Strasbourg le prix Pro Merito du Conseil de l’Europe. Interview.

Vous avez vécu à partir de la fin 2020 une expérience éprouvante en étant sous haute protection 24 heures sur 24. Comment avez-vous vécu seize mois quasiment entre quatre murs?

Dick Marty: Je connais plusieurs magistrats italiens qui vivent ainsi. Mais ils dirigent les enquêtes qui les concernent. Dans mon cas, ce qui a été particulièrement insupportable, c’est que j’étais l’objet de protection sans être clairement informé de ce qui me menaçait. Je savais que j’étais en danger à cause d’une enquête menée pour le Conseil de l’Europe en 2009-2010 sur un présumé trafic d’organes au Kosovo, sans plus.

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