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Suisse

Des abus sexuels présumés commis à Ecône, dans la Fraternité Saint-Pie X, scandalisent

Dès lundi, une école dirigée par la fraternité fondée par Mgr Lefebvre en 1970 va être contrôlée par les services cantonaux de la formation. La raison? Les révélations d’abus sexuels commis dans les années 1980 au sein de cette société de prêtres dissidents de l’Eglise catholique.

Des abus sexuels dénoncés au sein de la Fraternité Saint-Pie X provoquent la réaction des autorités valaisannes, qui vont contrôler une école gérée par cette société de prêtres fondamentalistes d'Ecône. © Keystone

14 janvier 2024 à 14:45

Temps de lecture : 1 min

Valais » Après les cas d’abus présumés dénoncés à l’abbaye de Saint Maurice, c’est à nouveau une institution catholique qui est visée en Valais: la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, à Ecône, un bourg de la commune de Riddes, comme l’a révélé le journal Le Temps. Le conseiller d’Etat valaisan Christophe Darbellay, responsable de la formation, prend l’affaire très au sérieux. Il annonce que ses services vont se pencher sur une école primaire dirigée par cette fraternité. En toile de fond notamment, le témoignage d’un ancien élève dénonçant les violences qu’il a subies dans les années 1980.

Les journalistes qui ont mené l’enquête ont reçu plus d’une vingtaine de documents internes dénonçant des pratiques innommables au sein de cette société de prêtres traditionalistes, parmi lesquels des lettres signées par de hauts responsables et des extraits d’enquêtes internes. Leur analyse montre que les violences sexuelles, psychologiques et physiques ont eu lieu non seulement à Ecône, mais aussi aux quatre coins de l’Europe et du monde, depuis la fondation – ou à peu près – de la fraternité et jusqu’en 2020. Un collectif d’aide aux victimes estime le nombre de «prêtres problématiques» au sein de cette communauté religieuse dissidente de Rome à une soixantaine, soit près de 10% des effectifs.

De leur côté, les autorités valaisannes veulent savoir «si des pratiques qui sont innommables ont toujours cours aujourd’hui. Par conséquent, nous allons tout de suite prendre les dispositions nécessaires et le cas échéant ordonner des mesures», a indiqué samedi le conseiller d’Etat en charge de la formation, Christophe Darbellay, sur les ondes de la RTS.

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