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Suisse

Fuites Covid.  Alain Berset «trahi» par son ancien chef de la communication?

Le Fribourgeois n’est pas impliqué dans les fuites à la presse lors de la pandémie. Il n’a toutefois pas pris les mesures nécessaires pour les stopper, conclut une enquête parlementaire

A gauche, Peter Lauener, l’homme qui a «trahi la confiance» d’Alain Berset. © Keystone-archives

17 novembre 2023 à 23:35

Temps de lecture : 1 min

Coronaleaks » Il y a deux jours, Alain Berset était tout sourire dans la grande salle de conférences de presse du centre des médias à Berne. Le président savourait la visite de son «cher Emmanuel» Macron. Ce vendredi, même salle, mais le Fribourgeois n’est pas là. L’ambiance est tout autre. Les très sérieuses commissions de gestion du parlement viennent présenter le résultat des huit mois d’investigations sur les très nombreuses fuites dans la presse lors de la pandémie et sur les nombreux échanges entre l’ancien chef de la communication du Département fédéral de l’intérieur (DIF) Peter Lauener avec le patron de Ringier, éditeur notamment du Blick, journal particulièrement bien informé lors de la crise.

Les enjeux: Alain Berset savait-il que son collaborateur transmettait des informations confidentielles aux médias? A-t-il lui-même commandité ces fuites? A-t-il nui au bon fonctionnement du Conseil fédéral? Pour les commissions de gestion, la réponse est non. «Aucun indice ne permet d’établir qu’Alain Berset connaissait la nature des contacts et des informations transmises», indique Philippe Bauer, sénateur PLR et président du groupe d’enquête. Ainsi, le conseiller fédéral n’a pas menti à ses collègues quand il leur a dit qu’il n’était pas au courant des agissements de son collaborateur. Des propos «sous réserve», car les commissions n’ont disposé que d’informations partielles, ont fait face à plusieurs refus de transmettre des informations et qu’une autre enquête, pénale cette fois, est toujours en cours pour violation du secret de fonction.

Pas de preuve

Réagissant à ces conclusions, le DFI applaudit. Il estime que «malgré une analyse approfondie de plus de 10'000 courriels sur une période de plus de deux ans», rien ne vient étayer la thèse d’une implication d’Alain Berset dans cette affaire. En gros, les commissions ont fait chou blanc.

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