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Suisse

Reportage. A swisstopo, là où l’on mesure nos montagnes

Comment mesure-t-on nos montagnes? La réponse auprès des topographes de swisstopo, à Wabern, qui s’inquiètent de la fonte des sommets enneigés.

Pour voir les sommets en trois dimensions, Daniela Biasini utilise un écran double avec miroir et lunettes polarisées. © swisstopo

25 janvier 2024 à 14:05

Temps de lecture : 1 min

«Du Moléson, on y voit ma maison». Mais pour combien de temps encore? Début janvier, la presse suisse alémanique faisait un constat alarmant: nos montagnes rapetissent. Devra-t-on pour autant reconsidérer le fameux slogan? Pour répondre à cette interrogation et comprendre le processus de mesure de nos sommets, La Liberté est partie en excursion, non pas en haute montagne, mais au siège de l’Office fédéral de topographie swisstopo.

En Suisse, la mesure des montagnes ne se fait pas en altitude, mais plutôt à Wabern, en périphérie de la capitale. Pas de pentes à gravir ici, hormis les trois étages d’escaliers de l’imposant bâtiment de swisstopo. C’est dans cet endroit que se situe le bureau de Daniela Biasini, l’une des nombreuses topographes de l’Office fédéral de topographie. Ici, pas de panorama éblouissant, mais quatre murs ornés de posters représentant des paysages alpins. Pas de crampons, d’outils de triangulation ou de GPS non plus, mais des outils de travail modernes et un élément clé: un écran double avec miroir et lunettes polarisées pour voir les sommets en trois dimensions.

Couverture complète

«En Suisse, nous avons une longue tradition de photogrammétrie. Cela signifie que nous nous basons sur des clichés aériens pris sous différents angles afin de déterminer la forme, la dimension et la situation des objets», explique Sébastien Baudin, responsable du processus partiel de l’acquisition des géodonnées et des noms géographiques.

Basés à Dübendorf, les deux avions de swisstopo balaient le pays afin d’établir des bandes d’images. La période de vol s’étend de mai à octobre, lorsque la neige et la végétation sont minimales. «Il y a 100 ans, les relevés se faisaient encore sur le terrain. Aujourd’hui, avec les images photogrammétriques aériennes, on assure une couverture complète de la Suisse, mise à jour tous les trois ans. C’est exceptionnel, on ne voit pas ça dans tous les pays», ajoute-t-il.

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