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Forum/Courrier des lecteurs

L’opinion de François Mauron. A Fribourg, le «centre cantonal fort» a disparu

Depuis l’abandon de la fusion du Grand Fribourg, l’agglomération fribourgeoise semble avoir abandonné ses velléités de s’affirmer comme un «centre cantonal fort». Dommageable pour François Mauron, rédacteur en chef de «La Liberté»


2 février 2024 à 02:05

Mais où est donc passé le «centre cantonal fort»? Depuis septembre 2021 et l’échec cuisant du vote consultatif sur la fusion du Grand Fribourg, ce concept, rabâché à l’envi jusqu’alors, a disparu des discours officiels. Le Conseil d’Etat en avait pourtant fait une priorité. A tel point qu’il y a deux ans, après le refus des citoyens de la couronne d’unir leur destin à ceux de la ville, il avait réitéré sa volonté d’atteindre cet objectif politique, en réponse à une question parlementaire.

Depuis, plus rien, ou peu s’en faut. Certes, le gouvernement a défini un nouveau périmètre pour l’agglomération fribourgeoise, qui doit muer en raison d’un changement législatif. Celle-ci permettra sans doute à la région de glaner de nouvelles subventions fédérales. Mais ce n’est pas cela qui lui fera prendre du muscle pour autant. Pour le reste, le Conseil d’Etat vaque dorénavant à d’autres tâches, par exemple l’organisation des championnats du monde de hockey 2026. Cet événement, il est vrai, offre un joli coup de pub à Fribourg. Dommage que les hôtels du coin ferment les uns après les autres.

Revenons-en au «centre cantonal fort». L’idée n’est pas nouvelle. Cela fait longtemps que la capitale ambitionne de rayonner en tirant profit de la campagne alentour, laquelle résiste à ses élans. En témoigne l’article de l’historien Jean-Pierre Dorand, paru dans le dernier numéro des Annales fribourgeoises. Il narre le bras de fer invraisemblable qui a opposé Fribourg et Villars-sur-Glâne de 1968 à 1975 au sujet d’un échange de parcelles.

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