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JO 2024. Tebogo et le Covid mettent Lyles K.-O.

Letsile Tebogo a écrit l'histoire pour le Botswana en dominant les Américains en finale du 200 m des JO de Paris. Il devient le premier Africain sacré aux Jeux sur la distance.

Letsile Tebogo, la fierté du BotswanaKEYSTONE/EPA/ANNA SZILAGYI

ATS

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8 août 2024 à 20:48, mis à jour à 21:27

Temps de lecture : 1 min

Porte-drapeau de son pays à ces Jeux, Tebogo (21 ans) a confirmé en finale sa démonstration des demies, lorsqu'il avait déjà dominé le favori américain Noah Lyles. Avec son beau maillot bleu ciel, le longiligne et élégant Botswanais a émergé en tête à la sortie du virage pour creuser progressivement son avantage et s'imposer en 19''46, devant les Américains Kenny Bednarek (19''62) et Lyles (19''70).

Immédiatement après la course, Lyles, sacré sur 100 m quelques jours plus tôt, s'est assis, épuisé, pour être transporté hors du stade sur une chaise roulante. Le mystère a vite été levé: le triple champion du monde, invaincu sur la distance depuis 2021, avait été testé positif au Covid!

"Hors des radars"

Tebogo n'en a cure. Déjà deux fois médaillé aux Mondiaux, le Botswanais qui dit aimer "être hors des radars" s'est révélé jeudi au grand public, lui qui était devenu, sans faire grand bruit, le plus jeune athlète de l'histoire à courir le 100 m en moins de 10''' (à 18 ans et 327 jours).

Pour Lyles, le coup est rude. L'exubérant Floridien avait cherché à faire bonne figure en bondissant et en gesticulant lors de son entrée sur la piste, afin de susciter les acclamations. Mais après le coup de feu, il a manqué de jus.

Cette finale inédite réunissait quatre Africains, dont deux Zambiens (Tapiwanashe Makarawu, 6e, et Makanakaishe Charamba, 8e) et quatre représentants du continent américain.