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Sports motorisés

«Une femme peut rivaliser»

Karen Gaillard (20 ans) effectue sa deuxième saison de compétition sur les circuits, la première comme semi-pro


14 juillet 2021 à 20:35

Temps de lecture : 1 min

Automobilisme » Dans les années 1970, la regrettée Lella Lombardi, en F1, et Janeth Guthrie, en Indycar, avaient joué les précurseurs en s’incrustant avec force et caractère dans la sphère automobile, une chasse gardée exclusivement masculine alors. Cinq décennies plus tard, Karen Gaillard tente à son tour de se faire un nom sur les circuits.

L’Italienne, seule femme à avoir comptabilisé un demi-point en championnat du monde, et l’Américaine, première dame à s’être qualifiée pour les fameux 500 Miles d’Indianapolis, ont ouvert une porte. La pilote de Pont-la-Ville rivalise en championnat d’endurance de voitures de tourisme au volant d’une Vortex (voir ci-dessous).

La gent féminine a trouvé sa place sur les grilles de départ. Plus seulement via ses contours voluptueux sous une ombrelle, mais dans un baquet: «Une dame peut tenir un volant aussi bien qu’un garçon, estime Karen Gaillard. Et, à condition d’être rapide, elle peut tout à fait rivaliser.»

«Pas de clivage»

Dans le paddock, les lazzis sur les femmes au volant se sont taris: «Je ne sens pas ce clivage, abonde la Gruérienne. En revanche, à l’inverse d’un homme qui dispose d’une masse musculaire plus importante, une femme devra prouver sa capacité à supporter physiquement le poids de toute une course. A condition qu’elle démontre ce potentiel et sa vélocité, une femme peut devenir un aspect marketing intéressant pour le team qui lui fait confiance.»

Sa condition physique justement, Karen Gaillard la peaufine au quotidien: «Une heure par jour, au minimum. Mais bien davantage souvent.» Passionnée de sport sous ses multiples facettes, l’espoir de Pont-la-Ville est une touche-à-tout. Quand elle n’a pas ses bras agrippés au volant, elle pédale, elle court, elle grimpe, elle nage, elle «paddle» et goûte au badminton.

Devenir pro

La jeune Gruérienne est déterminée. Après avoir franchi les premières chicanes avec succès (elle a remporté le Young Driver Challenge en 2019), elle lorgne, au bout de la ligne droite, un objectif, un seul: vivre de sa passion. Autrement dit, embrasser une carrière professionnelle. Pour l’heure, sa licence est estampillée du label «silver», ce qui correspond à semi-professionnel selon l’échelle de la Fédération internationale automobile. Un statut théorique, qui ne lui apporte pas un denier au demeurant.

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