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Sports de combat

Judo. La promotion n’est pas d’actualité pour Marly/Morat

Proche de la relégation en 2022, Marly/Morat est champion de ligue B. Mais pas question d’aller en LNA

Yann Eltschinger (en bleu) et Marly/Morat sont champions de ligue B. © DR

24 octobre 2023 à 12:40

Judo » Si la dernière journée a été celle des désillusions pour Romont, pour qui tout a été de travers à Saint-Gall, elle a été celle de tous les bonheurs pour Marly/Morat qui est devenu champion de ligue B. Pour un rien, cinq ans après son dernier titre dans la deuxième division du pays. Pour le groupe sarino-lacois, qui visait un top 3 après avoir risqué la culbute en 2022, l’heure est à la satisfaction.

Le suspense était total avant samedi, puisque cinq formations (Marly/Morat et Romont, 22 points, Bienne, 21, Rügell, 20, et Saint-Gall, 19) pouvaient encore prétendre au titre. Tout s’est décanté en Suisse orientale où les deux représentants fribourgeois et les Saint-Gallois étaient opposés. «On savait que cela allait se jouer dans un mouchoir de poche», rappelle Jean-Claude Spielmann, le coach du groupe sarino-lacois. Privé de Nicolas Maurer, blessé lors du tour précédent, Romont a perdu son premier duel contre Saint-Gall et… son pilier en lourd Luca Wyler (luxation du majeur droit). Les Glânois ont obtenu un point défensif, mais n’ont rien pu faire lors du premier derby contre Marly/Morat, vainqueur 10-0. «Nous avons marqué trois points et sorti la calculette. Nous l’avons ensuite fait après chaque rencontre», précise Spielmann.

Les clés de la réussite

Les Sarino-Lacois se sont inclinés 2-8 devant Saint-Gall. Aucun point marqué. Ils ont encore battu Romont (8-2). Tout allait se jouer contre les Alémaniques, lors de l’ultime rencontre. «Une défaite 0-10 et Saint-Gall aurait terminé en tête. Nous avons perdu 4-6.» Le compte était bon, d’autant que les hôtes de cette journée n’avaient pu faire le plein lors du match retour contre les Glânois après avoir retiré l’un de leur judoka. Spielmann, dont l’équipe a indirectement profité de ce forfait, réagit: «Ils ont voulu économiser un jeune qui aurait dû affronter Deillon qui est un super combattant.» Classement final: Marly/Morat 28, Saint-Gall 27, Rüggell 25…

«Nous avions deux objectifs, rappelle le coach sarino-lacois. Battre Romont dans le derby et jouer autant que possible la gagne. Nous terminons au premier rang. Depuis 30 ans que j’entraîne, que ce soit en ligue B ou A, c’est la cinquième fois que je participerai à un tour de promotion», souligne Spielmann pour qui les clés de la réussite ont été la régularité. «Nos meilleurs éléments étaient présents lors de chaque déplacement. Saint-Gall, par exemple, a eu plus de peine à se mobiliser.»

«Nos meilleurs éléments étaient présents lors de chaque déplacement»
Jean-Claude Spielmann

Ce titre va permettre à Marly/Morat de réduire les frais de transport en 2024. Les trois premiers accueillent deux journées à domicile – et pas une seule – lors de l’exercice suivant. «Nous avons effectué 2500 km pour disputer trois des quatre tours à l’autre bout de la Suisse (Rügell au Liechtenstein, Wetzikon, Saint-Gall), alors que Delémont n’en a effectué que 500», constate Spielmann. Une promotion n’est pas d’actualité. «Nous disputerons les finales le 11 novembre, d’autant qu’il y aura une remise de médailles, ce qui n’était pas le cas par le passé. Nous allons laisser combattre les judokas qui étaient régulièrement présents et qui ont moins combattu. Par contre, il y a une grande différence entre la ligue A, où l’on retrouve des centres d’entraînements régionaux ou nationaux, et la ligue B. En ligue A, il faut sept combattants, dont ceux des catégories extrêmes, en ligue B, cinq suffisent. Et puis, chaque équipe a deux étrangers.» Cortaillod pourra les aligner le 11 novembre. Marly/Morat n’en aura qu’un. S’il termine dans les deux premiers, Saint-Gall étant le troisième engagé, il va donc… refuser de grimper.

Romont serein

Du côté glânois, la saison est terminée et les préoccupations divergent. «Nous avons atteint nos objectifs, à savoir éviter les deux dernières places et un dangereux tour de promotion/relégation et faire combattre le plus grand nombre, dix-huit combattants au total», souligne le coach Emmanuel Bussard.

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