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Sports de combat

Benjamin Gapany. «C’est un peu comme une blessure»

Plus de 75 fêtes de lutte ont déjà été annulées ou reportées. Benjamin Gapany soigne sa condition

Benjamin Gapany s’entraîne en compagnie de son amie: «C’est le flou au niveau de la planification.»

20 mars 2020 à 21:47

Temps de lecture : 1 min

Confinement » Couronné fédéral à Zoug l’été dernier, Benjamin Gapany s’est préparé avec soin afin d’étrenner son nouveau statut. Le Gruérien de 25 ans - le 4 avril - se retrouve, comme tous les acteurs des ronds de sciure, dans l’incertitude. L’Association fédérale de lutte suisse n’a pas tergiversé en interdisant tous les entraînements et autres manifestations dans cette discipline populaire. Dans tout le pays, plus de 75 fêtes prévues ce printemps ont déjà été annulées ou reportées, dont les cantonales vaudoises, fribourgeoises et valaisannes qui étaient programmées en mai!

Benjamin Gapany a repris le chemin du fitness en octobre dernier, moins de deux mois après avoir ramené les lauriers suprêmes de Suisse centrale. «Après m’être d’abord uniquement entraîné physiquement, j’ai recommencé la lutte au début du mois de novembre. J’ai fait un peu de cross-fit, pour changer, et j’ai voulu innover en faisant de la technique le dimanche. J’ai laissé tomber cette séance supplémentaire. J’en faisais trop.» En semaine, les efforts quotidiens se sont poursuivis, agrémentés de deux ou trois entraînements de lutte. Le programme régulier a été interrompu mardi dernier. «En raison du coronavirus, les directives étaient claires. Tous les entraînements cantonaux, d’associations ou de clubs (même l’assemblée fédérale, ndlr) ont été annulés.»

«Je ne joue pas au con»

Le changement a été radical. «Je ne joue pas au con. Pas question de séances en cachette, surtout moi qui ai une sœur fragile. J’ai donc effectué mon dernier entraînement de lutte le 10, avant de recevoir le communiqué de l’association fédérale», raconte le Gruérien.

Pas question de tout arrêter pour autant. L’entraînement physique à domicile est possible. «J’ai de la chance. La salle de cross-fit m’a prêté du matériel pour que je puisse m’entraîner à la maison. J’ai un vélo, des barres et des poids. J’essaie de maintenir ma forme comme je peux. Par contre, je ne vais surtout pas demander à deux ou trois lutteurs de me rejoindre pour prendre les prises. Dans notre discipline, les visages se frottent…» Impossible de respecter la distance sociale.

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