Savoir réagir après un échec

Mercredi a été une journée noire pour le ski alpin suisse à Yanqing. Pour la deuxième fois depuis le début des Jeux et le super-G de mardi, ses représentants n’ont pas récolté de médaille. Dans une épreuve du combiné dont l’avenir semble de plus en plus compromis au regard de la participation confidentielle (ils étaient 29 à s’élancer le matin pour la descente), les probabilités de monter sur le podium étaient pourtant fortes pour les quatre Helvètes engagés, tous Romands: Justin Murisier, Loïc Meillard, Luca Aerni et le sélectionné de dernière minute Yannick Chabloz.

De la coupe aux lèvres, il y avait loin hélas. Dans le frigo – ensoleillé pourtant – de Yanqing, on peut parler d’échec. Si le «rookie» Chabloz, malheureusement victime d’une chute et d’une fracture de l’avant-bras gauche dans la descente du matin, s’élançait sans prétention de podium, ce n’était pas le cas de Loïc Meillard, Justin Murisier et Luca Aerni. Le trio a vu ses ambitions douchées à l’eau froide. Loïc Meillard et Luca Aerni ont connu l’élimination dans le slalom. Quant à Justin Murisier, il a échoué à la pire des places quand on parle de médailles: la quatrième. Pour 18 centièmes de seconde, le Valaisan s’est retrouvé chocolat.

L’art de relativiser

Après l’échec, l’art du champion est de savoir se relever. Mais comment, surtout lors d’un événement aussi prestigieux que les Jeux olympiques où les épreuves s’enchaînent à la vitesse grand V? «Encore maintenant, je suis déçu, mais ce soir j’arriverai déjà à tourner la page», répond Justin Murisier quelques instants après avoir vu le podium de ce satané combiné lui filer sous le nez.